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Certains lecteurs se sont interrogés sur la suppression d’une courte interview du patron de Rue 89, Pierre Haski, publiée hier matin sur ce blog. Aussitôt, les interrogations et supputations en tous genres ont pointé leurs nez, les chiens truffiers du net sont sortis de leurs niches : censure, manipulation… Me voilà donc obligé de m’expliquer, comme si tout cela relevait d’une affaire d’Etat.

Interrogé par mes soins, Pierre Haski me confiait donc hier son étonnement et son inquiétude face aux grandes manœuvres capitalistiques qui touchent sa maison mère, Le Nouvel Observateur. S‘ajoutait à cela la décision prise par les dirigeants de l’hebdomadaire, dont son fondateur, Claude Perdriel, de fondre les audiences des sites de  l’Obs et de Rue 89 : une initiative qui a mis le feu aux poudres et déclenché un mouvement de grève au sein de la rédaction de ce dernier, l’équipe de Rue 89  craignant d’y perdre son identité.

Les réactions et explications de Pierre Haski étaient faites pour nourrir un article et non une interview en bonne et due forme, a réagi après-coup ce dernier, qui ne souhaitait apparemment pas s’exprimer à haute voix, de la sorte et sous cette forme, compte tenu du contexte explosif.

J’y ai donc vu très sincèrement un malentendu de ma part. Et j’ai proposé bien confraternellement à ce dernier d’oublier cette interview qui l’embarrassait. Ce qui est la moindre des courtoisies, étant donné les difficultés et les incertitudes qui guettent ce patron de presse, dont personne ne peut remettre en cause le sens de l’éthique.

Voilà pour l’explication. Et que celles ou ceux qui en douteraient passent leur chemin et m’épargnent leurs leçons de journalisme.