ImmediaS

Ils sont particuilièrement gratinés et font le succès d’un programme de télé-réalité américain intitulé Duck Dynasty. Comme le rapporte ce matin Libération, les Robertson, une famille de Louisiane ancrée dans la glaise d’une Amérique profonde et traditionnelle, font chaque semaine la joie de douze millions de téléspectateurs outre-Atlantique : un record aux Etats-Unis pour une émission de ce calibre.

Calibre, le nom est tout trouvé pour ce clan à la gâchette facile qui a fait fortune dans le commerce d’ustensiles pour la chasse au canard et dont la pensée se résume au drapeau étoilé d’une Amérique ultra conservatrice et à quelques proverbes bodybuildés, d’une rusticité de corps de garde.

Cheveux longs, barbes de mormons et sentences au raz des terrils, ces «rednecks», -un, terme qui évoque ces américains vivant dans les coins les plus reculés de la ruralité US-,  font une joyeuse bande de boy-scouts qui prône l’abstinence sexuelle et estime, comme le dit un jour son patriarche, Phil, sur un plateau de CNN, que les noirs n’ont jamais été « aussi heureux » que durant la ségrégation.

Et tout à l’avenant dans le quotidien haut en couleurs de cette très exotique famille, dont les membres masculins de la tribu se vantent d’avoir des « couilles d’alligator» ! Et dont la vie fait un déconcertant concentré d’une Amérique arrimée au conservatisme le plus éculé.  

Si « Duck Dynasty »  fait un tabac aux Etats-Unis, on ne sait pas si ce succès est dû au caractère parfois désopilant de ce programme, ou bien parce que l’Amérique y retrouve une partie de ses lointaines racines, issues des pires heures de la guerre de Sécession…

Dans leur fief de Monroe, où chaque matin le chef de famille récite le Bénédicte, le clan est en tous les cas devenu une source de curiosité pour les médias du monde entier. Si bien que Canal+, qui a acheté  les droits de ce programme, après avoir succombé au charme brut du clan Robertson, en diffusera bientôt la cinquième saison.

Rendez-vous en terre inconnue….