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Plus qu’une rumeur, l’information trainait dans les rédactions depuis de longs mois, mais chacun la taisait, dans l’attente des photos qui viendraient tôt ou tard attester de cette liaison. A l’hiver 2013 déjà, après que la comédienne se soit ouverte auprès de quelques-unes de ses amies, une poignée de photographes s’en étaient allés camper, planquer, devant le domicile de Julie Gayet, situé à deux pas de l’Elysée. Et chacun était convaincu que l’oiseau se ferait prendre le moment venu en compagnie de son boy-friend de Président. Une question de temps…

Tout s’est en vérité accéléré la semaine dernière, quand l’imminence de la publication par la presse d’une série de photos a agité le landernau. Au point de voir, lundi dernier, Antoine de Caunes s’autoriser à tisonner sans grande élégance une Julie Gayet embarrassée par les allusions lourdingues de l’animateur et les fou-rires rentrés de Stéphane Guillon, autre invité ce jour-là du Grand Journal de Canal+. En coulisses, l’explication de texte entre la comédienne et de Caunes fut volcanique, la première insultant le second, lui jurant de ne plus jamais remettre les pieds sur son plateau.

Mais c’est dans les étages de Closer et sous la baguette de Laurence Pieau,- une journaliste et rédactrice en chef téméraire que s’est dénouée l’affaire. Et c’est des fenêtres d’un appartement sous-loué à ses locataires et situé en face du domicile de la jeune femme, que les photos de François Hollande, débarquant en scooter de l’Elysée, et de Julie Gayet, ont été prises entre le 31 décembre et le 2 janvier derniers. Au pied de l’immeuble, campaient depuis plusieurs jours quelques éléments du GSPR, les policiers en charge de la protection rapprochée du Président de la République. Lesquels ont aujourd’hui deux fers au feu: une Première Dame et sa suppléante.

Bingo ! Il ne manquait donc plus que ces fameux clichés pour que l’hebdomadaire, propriété du groupe Italien Mondadori, dégaine sa couverture après qu’une partie de ce numéro ait été imprimé en Belgique, afin d’échapper à toute procédure judiciaire possiblement intentée en référé. La réaction de François Hollande, qui s’est fendu ce matin d’un communiqué à l’AFP, dans lequel il promet des poursuites à l’encontre du magazine, en invoquant la protection de sa vie privée, nous laisse sans voix.  Car s’il fallait une officialisation à cette liaison, c’est désormais chose faite sous la plume du chef de l’Etat, qui n’a opposé aucun démenti.

Voilà donc François Hollande ramené au rang de son prédécesseur. A la réserve près qu’en matière de gestion de sa vie privée, Nicolas Sarkozy fait un bien meilleur metteur en scène. Sauf à souhaiter secrètement que son idylle soit tôt ou tard dévoilée par la presse, comment imaginer en effet que le chef de l’Etat, (qui s’était rendu sur ler tournage du dernier film de l’actrice), ait pu penser un seul instant que la presse n’en ferait pas ses choux gras le moment venu? Si cet épisode, qui va alimenter les gazettes, peut prêter à gloser et à sourire, sur le plan de la gestion de son image François Hollande risque de connaitre des moments sportifs. Qu’en sera-t-il, par exemple, de sa visite au Vatican la semaine prochaine, qui verra la presse du monde entier épier la présence ou non, à ses côtés, de Valérie Trierweiler devenue l’attraction du moment? Et comment gérer et expliquer l’absence de cette dernière dans les voyages officiels à venir: une disparition qui ne manquera pas d’alimenter un feuilleton, qui ne fait que démarrer.