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C’est le PDG de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), Mathieu Gallet, qui a été nommé, à l’unanimité, PDG de Radio France, en remplacement de Jean-Luc Hees. Des six candidats en lice, ce jeune quadragénaire passé par les cabinets de Christine Albanel et Frédéric Mitterrand a été le plus convaincant lors des auditions à huis-clos. Une information confirmée en interne.

La performance est d’autant plus à saluer que Mathieu Gallet faisait l’objet d’une violente campagne de dénigrement, au sein de l’Etat: du ministère de la Culture jusqu’ à l’Elysée, où l’on défendait d’autres profils, plus à gauche, tels ceux d’Anne Durupty et de Martin Ajdari.

Le CSA sort renforcé de cette élection, la première de l’ère Olivier Schrameck, un obstacle bien franchi. Insensible aux sirènes du pouvoir, et aux messages nombreux qui lui ont été délivrés, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a fait, en toute indépendance et pour tout dire, un bon choix. Intelligent, véloce, Mathieu Gallet, qui compte dans son entourage d’excellents connaisseurs de la radio, tel l’ancien directeur de France Inter Frédéric Schlesinger, aura la tâche délicate de booster la Maison ronde, à l’horizon d’une élection présidentielle qu’il devra enjamber. Or, l’homme semble s’y être préparé de longue date – et en toute discrétion.