ImmediaS

La mise en examen pour « favoritisme » de l’ancien PDG de France Télévisions Patrick de Carolis, et de l’un des anciens cadre dirigeant de cette même maison, Camille Pascal, dans le cadre de l’enquête ouverte sur des contrats passés par le groupe audiovisuel public avec la société Bygmalion, ouvre une ère de profondes turbulences.

Car le juge Renaud Van Ruymbeke ne compte pas s’arrêter à l’ancienne équipe dirigeante de « France Télés », puisque son enquête s’étend à l’actuelle direction d’un groupe aujourd’hui dans son viseur. En effet, l’ensemble des contrats en cause dans cette affaire enjambent les deux présidences de France Télévisions: celles incarnées, successivement, par Patrick de Carolis, puis  par Rémy Pflimlin, aujourd’hui aux manettes.

Le magistrat, qui a déjà entendu à deux reprises, Martin Ajdari, le responsable des finances de France Télévisions, devrait entendre prochainement maintenant Rémy Pflimlin. Mêmes causes, mêmes effets? Le parallélisme de ces mêmes contrats, prorogés sous la signature de l’actuelle équipe en place, risque de placer celle-ci dans une situation plus qu’inconfortable.

Reste que la mise en cause sur le plan judiciaire de Rémy Pflimlin, (hypothèse qui n’est plus du tout à écarter), risquerait d’avoir un tout autre écho, que la simple mise en examen de son prédécesseur. Durant des mois, le cabinet d’Aurélie Filippetti, comme les cadres dirigeants de France Télévisions, ont fait mine de négliger ce qu’ils considéraient comme les agitations de syndicalistes illuminés et de journalistes instrumentalisés. Quand la lecture du dossier et des contrats en question faisait dire, en privé, au juge d’instruction chargé de cette affaire, Renaud Van Ruymbeke, qu’il y avait là matière à mettre en examen l’ensemble des acteurs. Depuis quelques heures, le climat semble avoir radicalement changé du côté du gouvernement,  où tous les signaux sont au rouge.