C’est une rentrée nerveuse, incertaine et à hauts risques, que s’apprêtent à vivre chaînes de télévision et stations de radios. Revue d’effectifs.
TF1.
Sonnée par la décision du CSA de ne pas lui accorder de fréquence sur la TNT pour LCI, le groupe TF1 sort de l’été quelque peu groggy. Si la chaîne n’a pas réalisé un mauvais été sur le strict plan de son audience, malgré une édition 2014 de Secret Story plus que moyenne, elle va avoir à gérer le volet social de sa chaine tout-infos, celle-ci étant appelée à disparaitre, si l’on s’en tient aux dernières déclarations de son PDG, Nonce Paolini. Un épineux dossier qui va indéniablement venir polluer la rentrée d’une chaine qui connait là un gros accident industriel. Reste les recours en cours devant le Conseil d’Etat.
M6
Rentrée toute aussi délicate pour M6, qui a vu ses audiences sérieusement chahutées depuis le début de l’année. La mise à l’antenne de Rising Star, le programme phare de la chaîne, est l’un des enjeux de cette rentrée 2014 : un échec serait malvenu. Se pose plus profondément le problème de la grille de M6, qui s’est peu renouvelée et dont certains des piliers commencent à prendre sérieusement de l’âge. Mais reste la pugnacité d’une équipe dirigeante emmenée par « Battling » Nicolas de Tavernost, son PDG, qui a prouvé par le passé sa capacité de rebond.
Canal+
La chaine cryptée va sans doute vivre une saison particulièrement agitée. Non pas que la chaine se porte mal, même si ici ou là certaines programmes, dont le Grand Journal, ont enregistré des scores d’audiences en dent de scie. Mais parce que l’arrivée de Vincent Bolloré, (photo), fait souffler un sirocco sur l’entreprise. Le bouillant capitaine d’industrie, qui vient de prendre les rênes du Conseil de surveillance de Vivendi, maison-mère de Canal+, a décidé de tenir bride courte son équipe dirigeante. Convaincu que le modèle de Canal+ n’est plus adapté aux enjeux qui guettent la chaine, – avec l’intrusion fracassante de plates-formes internet comme Netflix-, Bolloré attend qu’on lui propose une stratégie de substitution. Existe-t-elle ? Et si oui, laquelle? Autre inconnue : Qui en sera l’artisan, l’opérateur ? L’équipe en place ou un nouveau management? Vincent Bolloré semble en effet décidé à rebattre les cartes de Canal+, courant 2015. Mais avec qui et comment? Difficile en effet de détricoter une équipe dirigeante à l’origine du redressement et du succès de Canal+. Difficile également de dénicher le Bill Gates à la française, puisque c’est le vœu de l’entrepreneur, surtout quand vous avez sous la main des hommes parmi les meilleurs du secteur : Bertrand Méheut, Rodolphe Belmer, Maxime Saada, une troïka solide, qui est loin d’avoir démérité.
Mais Bolloré reste Bolloré : un patron énergisant imprévisible, illisible, et au tempérament abrasif, qui aime mettre les mains dans le cambouis. Parmi les dossiers de la rentrée, le droits télés du TOP 14 de rugby, qu’il va falloir sécuriser. La grille en clair d’une chaine dont les audiences vont être épluchées. Et les développements du groupe à l’étranger, notamment sur le continent africain où Canal+ a des visées, un autre tropisme de l’industriel breton.
France Télévisions
Les derniers feux d’une équipe dirigeante secouée depuis des mois….C’est en effet dans un climat de fin de règne que France Télés s’attaque à cette rentrée, alors que s’ouvre la succession de Rémy Pflimlin. En effet, ça s’agite déjà en coulisses où les candidats fourbissent leurs armes : d’Alexandre Bompard (Fnac) à Emmanuel Hoog (AFP), en passant par Denis Olivennes ( Europe 1) ou Didier Quillot,( ex Lagardère). Pflimlin, qui a à cœur d’achever son mandat sans encombres, sera-t-il de la bataille? Sans doute. Pour l’heure, il s’agit de colmater les brèches. Sur le plan des finances de l’entreprise qui prennent l’eau, d’abord. Et de l’audience du vaisseau amiral, France2, ensuite, qui sort d’une belle semaine avec les championnats d’Europe d’athlétisme. Mais qui va retrouver les dures réalités d’une rentrée que l’on annonce tendue.
Le match RTL-Europe 1
Hanouna contre Ruquier ! Voilà résumée la rentrée des deux stations voisines. Qui sortira vainqueur d’un match incertain, qui voit Laurent Ruquier remplacer Philippe Bouvard sur RTL et Cyril Hanouna squatter la tranche reine d’Europe 1, occupée précédemment par le dit Ruquier ? Ce double pari laissera l’un des deux animateurs sur le carreau. Et malheur au perdant.
La mue de France Info
Au-delà de la grille de France Inter qui fait peau neuve, avec un casting d’animateurs et de chroniqueurs particulièrement attendu, c’est l’un des grands enjeux de la rentrée de Radio France. Encalminée depuis plusieurs saisons, France Info opère début septembre un virage à 90 degrés. Profondément toilettée et débarrassée de ses scories par Laurent Guimier, son nouveau directeur, la grille de France Info va faire peau neuve. Objectif : revenir aux fondamentaux de l’info dans un paysage digitalisé.
La vie sans LCI ?
Ce fut le feuilleton, de l’été. Faut-il s’attendre à un ultime rebondissement? Ou LCI va-t-elle être rayée de la carte audiovisuelle, laissant BFM TV et I>Télé en tête à tête? Omnipotente, BFM TV semble intouchable. Quant à I>Télé, essoufflée, elle ne semble pas avoir encore trouvé la bonne martingale, malgré de multiples et infructueuses relances depuis quelques années.
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août 19, 2014
Hanouna vs ruquier..
On a aussi cantelou gerra le matin a la meme heure et aucun n en est mort.