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L’affaire LCI n’en finit pas de créer de nombreuses turbulences. L’une d’elles vise l’un des membres du CSA, Christine Kelly. Absente de Paris, pour des raisons d’ordre privé, au moment du vote qui décida du sort de la chaîne tout-infos du groupe TF1, cette ancienne journaliste de LCI se retrouve aujourd’hui confrontée à la tristesse et à la colère de ses anciens confrères, qui ne s’expliquent pas son absence au moment du vote. Interrogée, celle-ci a tenu à faire cette mise au point :
« Comme beaucoup, je suis préoccupée par l’avenir des journalistes de LCI. Tout comme les membres du CSA.
Personne ne peut y être insensible. De David Pujadas à Laurent Delahousse, en passant par Anne-Sophie Lapix
 ou Nathalie Renoux, je fais partie de ces « anciens » qui ont été marqués par  l’expérience LCI.
 Et j’ai donc une pensée particulière pour l’avenir de cette chaine. Je connais bien ses salariés et son histoire. Mais être membre du CSA, c’est  s’imposer un devoir de réserve. Je n’ai jamais critiqué cette chaîne quand j’y collaborais ou quand j’ai été amenée à la  quitter, ce qui est pourtant relativement fréquent dans l’audiovisuel, quand des présentateurs ou des journalistes quittent une télévision ou une radio.
De la même façon, je me dois de respecter les règles inhérentes au fonctionnement  du CSA.  Mon rôle est d’écouter, d’analyser, d’étudier, d’investiguer, puis de me prononcer en mon âme et conscience.

A la question, pourquoi n’ai-je pas pris part au vote à l’issue de cette délibération? La  réponse en est simple : Je n’ai pas pu être présente à Paris pour des raisons familiales importantes  et imprévisibles.
Pendant ces 2 mois, (de juillet à septembre2014), je n’ai pas pu me prononcer et donc voter sur quelques 200 dossiers examinés en plénière par le CSA, dont ceux de LCI, de Paris Première et de Planète Plus. De plus, la règle impose une présence physique des membres. Elle interdit le vote par téléphone, par courrier et même par procuration.

Il serait faux et malvenu d’imaginer un quelconque refus d’obstacle de ma part en raison de je ne sais quel conflit d’intérêt avec une entreprise à laquelle j’ai collaboré de longues années !
 

Est-ce que Memona Hintermann, qui a fait sa carrière à France 3, ne devrait pas voter les décisions concernant France Télévisions?
 Est-ce que Patrice Gélinet, qui a passé 27 ans à Radio France, devrait s’abstenir sur toutes les questions ayant trait à cette maison? Absurde.
J’ai été nommée au CSA pour ma connaissance du  terrain et du secteur audiovisuel. Et j’estime que la diversité de mon parcours professionnel et ma bonne connaissance des questions audiovisuelles, sont à elles seules une garantie d’indépendance suffisante ».