France Télévision : l’Elysée aux avant-postes
En confiant à Marc Schwartz, un énarque passé par France Télévisions dont il fut le directeur financier, le soin de rédiger la feuille de route du futur PDG de la télévision publique, Fleur Pellerin s’est mis à dos l’ensemble du CSA, où l’immixtion du gouvernement dans le processus de nomination dudit patron se traduit par une levée de boucliers. D’une grande maladresse cette initiative, qui voit l’Elysée tenter de peser sur la désignation en avril du successeur de Rémy Pflimlin, agace profondément son président, Olivier Schrameck. D’autant qu’elle traduit la volonté de François Hollande de ne pas laisser le Conseil supérieur dc l’audiovisuel seul à la manœuvre sur ce dossier sensible à trois ans de la présidentielle. Nombre de visiteurs du soir à l’Elysée l’attestent : le locataire des lieux qui joue aux chasseurs de têtes s’est mis en tête de trouver le bon candidat et de forcer la main au CSA.
Depardieu : « Surtout pas Juppé !»
« J’ai toujours soutenu ceux sur lesquels on chie !» C’est ce que lâche sans ambages Gérard Depardieu à Michel Denisot dans le cadre de Conversation secrète, une émission diffusée sur Canal+ le 6 novembre. L’acteur, qui revendique une amitié solide avec Nicolas Sarkozy, – après avoir été, dit-il, un « copain » de Chirac et un familier de François Mitterrand-, se montre bien moins chaleureux avec Alain Juppé qu’il exécute d’un « Surement pas lui ! Ça serait un retour à la case départ » Quant à François Hollande, il n’est pas moins mal traité par notre « Gégé » national : « La France ne l’aime pas », assène celui qui dit tirer cette conclusion de ses nombreux déplacements en France comme à l’étranger.
Béatification
La directrice de Closer, Laurence Pieau, à l’origine du « Gayet Gate », qui publie chez First Scoop Story, a été invitée aux très institutionnelles Assises internationales du journalisme en présence d’un parterre de cardinaux de la profession qui l’ont étonnement salué pour la qualité de son travail à la tête d’un hebdo à l’origine de nombreuses révélations sur la vie privée des princes qui nous gouvernent. Signe des temps, d’une évolution des mœurs ou d’un changement d’appréciation? Les condamnations de la presse people pour atteinte à la vie privée et les sommes exigées par les tribunaux au terme des jugements ont spectaculairement diminué depuis deux ans.
VGE les bons tuyaux
Auteur d’un livre sorti ces jours-ci, – Nos années Nulle part ailleurs chez Flammarion-, Philippe Gildas, ( 79 ans ce mois-ci), confesse hors ouvrage avoir été littéralement « subjugué » dans sa longue carrière par Jean-Luc Lagardère. Qui le fourvoya également. Ce capitaine d’industrie propriétaire d’Europe 1, qui avait pour péché mignon la bourse, revenait en effet souvent de ses parties de tennis hebdomadaire avec Valérie Giscard d’Estaing avec une nouvelle idée d’investissement soufflée par l’ancien Président. Convaincu de détenir un bon tuyau, Lagardère forçait alors la main aux principaux cadres historique de sa radio afin qu’ils le suivent. « C’est ainsi qu’Etienne Mougeotte et moi avons perdu notre chemise en plaçant un jour nos économies dans Manurhin une entreprise d’armement que VGE lui avait chaudement recommandé », s’esclaffe l’ancien animateur de NPA ! (voir l’interview vidéo de Philippe Gildas sir l’Express.fr)
novembre 4, 2014
Si Renaud Revel fréquentait plus assidument les Assises du journalisme, il verrait que le public du débat concernant les limites entre vie publique et vie privée comportait une grande diversité de journalistes de tous âges et très peu de « cardinaux ». Il faut dire que la question de la transparence à l’égard des politiques mérite peut-être plus d’attention qu’un simple coup de griffe à l’égard du people