En attribuant à Steeve Briois, maire FN d’Hénin-Beaumont, le prix de « L’élu local de l’année 2014 », le jury du « Trombinoscope » a déclenché un malaise et de nombreuses critiques au sein de la profession, ainsi que dans certains rangs de la classe politique. Sorte de Guide Michelin du sérail politique, avec ses toques et ses étoiles, le palmarès 2015 du «Trombinoscope » a en effet consacré pour la première fois un édile du Front national, escamotant Manuel Valls, Emmanuel Macron ou encore Ségolène Royal, également enrubannés à différents titres.
Décernés par un jury composé de professionnels de la presse écrite et audiovisuelle, ces prix sont supposés récompenser des hommes et des femmes dont le récent parcours politique a été particulièrement éloquent. Ainsi du maire Front National d’Hénin-Beaumont, que ce jury a voulu honorer, saluant sa récente victoire aux dernières élections municipales. Or l’embarras est depuis quasi général, comme si ce choix était regrettée et regrettable.
Défilent depuis ce matin aux micros des radios et des télés certains des membres de ce jury qui tentent de justifier cette décision. Comme si décerner une distinction à un élu FN avait quelque chose à ce point d’infamant qu’il faille organiser un service après-vente.
L’attitude du président de Public Sénat, Gilles Leclerc, – qui a ostensiblement refusé de remettre son prix à Steeve Briois-, est d’ailleurs proprement sidérante. Et la réaction de Marion Maréchal Le Pen, ( innaceptable dans sa forme), est compréhensible sur le fond.
Installé à la tête de la mairie d’Hénin-Beaumont par la grâce des urnes, l’intéressé n’est pas le fruit d’un coup d’Etat, mais plus simplement l’expression d’un choix démocratique que l’on peut contester, mais que l’on se doit de respecter Au nom de quels arguments boycotterait-on un élu en raison de son étiquette politique, fut-elle du FN ou d’un groupuscule? Si c’est le cas, Public Sénat n’a qu’à rayer de l’échiquier de ses invités et de la carte électorale tous les élus frontistes et son électorat par là-même, c’est- à-dire entre 24% et 30%, selon les périodes et les sondages, du corps électoral de ce pays.
Ostracisme ! Voilà une bien curieuse conception de la démocratie et des valeurs de la République. Et quelle image de notre métier ! Celle qui nous renvoie aux critiques récurrentes des Français, qui accusent les journalistes d’appartenir à une caste parisienne qui s’entreglose sous les dorures des palais de la République. Une nomenklatura prête à toutes les contorsions pour se hisser parfois jusqu’aux postes qu’elle brigue : ainsi de la présidence de Public Sénat qui suppose de l’entregent et quelques adoubements pour la décrocher.
Voilà de quoi crève cette profession! De ces postures à mille lieux de ce qui constitue le socle même d’un métier dont nos concitoyens disent en majorité se défier. Or ce qui vient de se passer à l’occasion de cette remise de breloques est tout simplement misérable.
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janvier 29, 2015
Alors OK on respecte. Mais peut-on juste savoir les hauts faits (d’armes) qui justifient ce prix ?
janvier 30, 2015
innaceptable écrit comme çà, çà l’est !
janvier 30, 2015
Grossiere erreur:le FN ne représente pas 23 à 30% du corps électoral,mais 23 à 30 ¨des suffrages exprimés,c’est à dire sans les abstentions,ni les bulletins blancs. Donc le FN ne représente qu’à peine 10% des électeurs inscrits,soit 4% de la population de la France.Mais les médias sont prêts à tout pour valoriser le FN.
janvier 30, 2015
@Barbat :Il en est de même pour Hollande et les autres élus les absentéistes ont tort alors leur décompte ‘ comme vous semblez le faire, ne veut strictement rien dire.
janvier 30, 2015
Nous sommes Charlie…?……LOL
janvier 30, 2015
le ps est un parti de dictateurs fachos contre la liberté d’expression..
février 2, 2015
@pspartide
savez vous ce que signifie FACHO??
comment votre commentaire a t il pu passer?..
février 17, 2015
Le fascisme est un système politique qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême. À la fois révolutionnaire et conservateur, il s’oppose frontalement à la démocratie parlementaire et à l’État libéral garant des droits individuels,. Issu de diverses composantes de la philosophie européenne du XIXe siècle, le fascisme a trouvé dans les circonstances économiques et historiques de l’après-première guerre mondiale le contexte qui lui a permis d’accéder au pouvoir, d’abord en Italie dans les années 1920 avec Mussolini, puis sous une variante accentuée, militariste et terroriste, en Allemagne dans les années 1930 avec le nazisme et Hitler.