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France Télévisions: chronique d'une élection annoncée

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La présidence de France Télévisions pouvait-elle échapper à Delphine Ernotte? Réponse, non. 

Si François Hollande n’a pas bougé, ou si peu, dans le dossier France Télévisions, c’est qu’il a très tôt admis et compris que Delphine Ernotte serait installée à la tête du groupe audiovisuel, cette centralienne disposant depuis les toutes premières heures de la compétition d’un matelas de quatre voix solides et assurées de longue date, (Sylvie-Pierre Brossolette, Nicolas Curien, Nathalie Sonnac et Olivier Schrameck). C’est tout l’appareil du Parti socialiste, de Julien Dray au président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, en passant par le communicant Robert Zalader, l’ancien conseiller de François Hollande, à l’Elysée, David Kessler et le tandem élyséen, épine dorsale du Château dans ce dossier, Jean-Pierre Jouyet et Audrey Azoulay, qui ont oeuvré, accompagné et soutenu l’ascension programmée de la numéro 2 d’Orange.

Une présidente fraichement nommée à qui l’on va présenter la note: ainsi de la direction de l’information de France Télévisions occupée par Thierry Thuillier, un pote qui va faire l’objet d’une attention toute particulière à l’Elysée où François Hollande, qui ne goûte pas l’impétrant, a son idée.

Promenée dans Paris par une équipe de campagne aux petits soins, notre Reine d’un jour aura eu un circuit fléchée. Elle aura connu une campagne roborative et savamment orchestrée. Ainsi s’est-elle vue présentée successivement et entre autres notables à François Pinault, – un confident de François Hollande fréquemment consulté sur le sujet France Télés ces deniers mois- et à Emmanuel Macron, décisif.

Afin de déminer le terrain sur le plan syndical, ( où on l’attendait armes aux pieds depuis la vague de suicides qui avait secoué France Télécom sous l’ère Didier Lombard, dont elle était l’une des cadres dirigeante), rendez-vous fut également pris avec les pontes de la CGT : un syndicat moteur à France Télés dont on n’a pas entendu le son de la voix durant tous ces derniers mois, si ce n’est pour saluer sa nomination hier. Syndicats, politiques, producteurs, lobbies et CSA : tout fut quadrillé.

La messe était-elle dite avant les auditions ?

De là à penser que les auditions de ces deux derniers jours, qui ont vu sept candidats défiler à la barre du CSA, n’ont été que pur folklore, c’est un pas que franchissent certains d’entre eux, convaincus que le « bloc Ernotte», constitué de longue date, était de fait une ligne Maginot infranchissable : Que la messe était dite avant même ce tour de piste. Pour preuve, la gifle reçue par les impétrants Robin Le Proux, Cyrille Dupeloux, (dont je fus un fervent et discret soutien sans que l’Express n’en fasse une seule fois la promotion) et Nathalie Colin, tous balayés comme des brindilles sans avoir obtenu la moindre voix et ce  malgré des auditions de bonne tenue. Un temps présentée à tort comme la candidate de l’Elysée et du PS, -alors qu’elle ne disposait que du soutien d’Aurélie Filippetti et de l’un des caciques d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, Jean-Louis Missika-, cette dernière s’est prise une balle de l’UMP : fine gâchette, Nicolas Sarkozy, qui crut un temps qu’elle était le fer de lance de l’Elysée, l’a faite exécutée en passant quelques messages incendiaires au CSA. Pas de pot.

Quelques jours plus tôt deux poids lourds, Marie-Christine Saragosse, la présidente de France Média Monde et Emmanuel Hoog, le PDG de l’AFP, avaient connu un sort encore plus humiliant : renvoyés à leurs chères études après que la première ait été encouragée (et piégée) par le chef de l’Etat qui la laissa se précipiter vers l’abattoir la fleur au fusil. Quand le second, chaperonné par quelques cercles fabiusiens, se prenait aussi une dérouillée avant de s’en retourner en guenilles à l’AFP.
Deux comètes dans un ciel alors inexpliqué…

Dernière victime de cette joyeuse partie de ball-trap, un candidat actif qui n’a pas ménagé sa peine durant ces mois de campagne, Didier Quillot: cet ancien patron de Lagardère Active fit un autre et joli lièvre avant de se prendre lui aussi un zéro pointé.
La chute de ces trois poids lourds dégageait alors le terrain pour une Ernotte dont l’entourage, certain de son succès, sablait le champagne bien avant l’heure. Fleur Pellerin la première qui participa à la campagne et dont le cabinet suivait les avancées, comme une brochette de galonnés penchés sur une carte d’état-major. Ernotte, combien de bataillons ? Suffisant pour l’emporter opinaient-ils du chef.

Le ménage en amont ayant été fait et la campagne de cette dernière fort bien menée, sur le plan politique et technique, – et sous la houlette de celui-là même qui a cornaqué celle de Mathieu Gallet à Radio-France, Denis Pingaud-, il ne restait plus qu’à sauter la dernière haie: Pascal Josèphe. Une formalité pensait-on. Cet ancien patron des programmes de France Télévisions âgé de 61 ans aura pu compter une journée sur le soutien d’un bloc composé des quatre autres membres du CSA, – Memona Hintermann, Patrice Gélinet, Nicolas About et Francine Mariani-Ducret-,avant que ce pack ne cède, que la digue ne se fissure. Et que l’un de ces quatre conseillers ne bascule et entraine ledit Josèphe vers la sortie, évitant au CSA un blocage devenu insoutenable pour la survie de l’institution. Soupir de soulagement Tour Mirabeau et fin du match. Informé de l’état des forces en présence,François Hollande, alors à Bruxelles, avait tranché quelques instants auparavant:  » Josèphe, pas question!  »

Une légitimité pourtant incontestable

Il serait malvenu et injuste de contester, pour autant, la légitimité de celle qui prendra en juillet la suite d’un Rémy Pflimlin, dont plus personne n’évoque déjà le nom et dont le passage devant les sages du CSA aura lui aussi eu l’effet d’une météorite. Cruel épilogue.

Soutenue depuis des mois, préparée pour le grand jour à l’abri des tentures, Delphine Ernotte n’est pourtant pas là par hasard. Car si une noria de politiques et de conseillers, allant du PS au CSA, de l’Elysée aux cercles ministériels les plus divers, s’est habilement liguée pour l’installer à France Télévisions, c’est qu’elle n’est pas dénuée de qualités,et  qu’elle le méritait somme toute: Un âne même shooté ne gagne pas le Prix d’Amérique. Dépeinte comme pugnace et brillante, Delphine Ernotte n’a donc pas volé son sceptre et ce Pont d’Arcole est d’abord le sien. Le nombre de ses parrains et les soutiens dont elle a pu disposer ne peuvent résumer à eux seuls son succès: ce serait malhonnete.

Reste un goût amer d’inachevé. Un sentiment d’opacité dérangeant. Une impression de « combinazione » urticante. Ces manœuvres en coulisses jettent forcément un voile de suspicions sur cette désignation. On aurait souhaité des auditions publiques qui permettent aux français de juger en toute transparence du profil des candidats et de leurs projets. Le secret est la pire de chose. Il engendre la suspicion. Nourrie les fantasmes. Que n’a-t-on proposé aux français de se faire une opinion ? L’époque n’est-elle pas à la transparence, nous annone-t-on? Il est urgent que l’on réforme cette procédure qui autorise toutes les manœuvres et les calculs les plus sombres. Théâtre de toutes les bassesses, cette campagne fut d’une grande violence. Le CSA en est témoin qui fut pilonné: en témoignent les séquelles en son sein où les affrontemments ont laissé des traces.  Je ne suis pas sûre que l’audiovisuel sorte grandi de cette séquence.

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13 Comments
  • fab77100
    avril 24, 2015

    Moi president je ne nommerai pas le président de la tv publique…a la lecture de votre article, il semble que ce soit beaucoup plus sournois….intrigues et basses manoeuvres

  • Jean nemmard
    avril 24, 2015

    elle a vraiment une tete de conne

  • Makhnovchtchina
    avril 24, 2015

    Mais ne boudons pas notre plaisir… Tout cela relève d’un processus transparent et démocratique, mené par une institution totalement indépendante.

    Comme disait Hollande en 2012, « moi Président je ne nommerai pas le président de la télévision publique »…

  • Unmotdeplus
    avril 24, 2015

    C’est scandaleux cet article! Revel passe son temps à critiquer et se dédouane en disant « il serait malvenu »… Ca sent la frustration et le ramassis de ragots. L’Express nous a habitué à plus de faits et moins de commérages!

  • Aretha Connery
    avril 25, 2015

    Comme d’habitude, Renaud Revel le « rédacteur en chef » qui ne sait pas écrire cumule les fautes de français terribles dans cet article. Plus grave encore, il écorche la moitié des noms propres, ce qui constitue un manque de respect incroyable pour les personnes en question.

    Non, Renaud, ce n’est pas Robin Le Proux mais Robin Leproux. Pas Cyrille Dupeloux mais Cyrille Du Peloux. Pas Nathalie Colin mais Nathalie Collin. Pas Francine Mariani-Ducret mais Francine Mariani-Ducray. Pas Sylvie-Pierre Brossolette mais Sylvie Pierre-Brossolette.

    Elève Revel, zéro pointé !

    • castor
      avril 27, 2015

      @Aretha Connery : sans compter les fautes d’orthographes ! on n’apprends plus à écrire dans les écoles de journalisme?

    • arno73
      juin 5, 2015

      @Aretha Connery : Intéressante réaction sur le fond.

  • docteuroliv
    avril 25, 2015

    Au dela des magouilles pour cette élection, j’ai entendu que le nombre de membres du CSA avait été réduit de 9 à 8 . Typiquement la mesure d’économie la plus idiote. LOrsque vous créez une Entreprise la 1ère chose qu’on vous enseigne : Un nombre IMPAIR d’associés pour que les décisions se prennent.
    Sur le fond, j’ai le regret de constater que Sarko avait eu le courage de décider lui-même et que cela se sache…

  • docteuroliv
    avril 25, 2015

    PS : On peut aussi ajouter qu’elle ne doit pas être bête car elle est sortie de Centrale PARIS avant ses 23 Ans

  • nobby1
    avril 25, 2015

    le nombre de fautes de français dans cet article est proprement sidérant (infinitifs, participes passés etc.)
    a l’école M. Revel !

    • castor
      avril 27, 2015

      @nobby1 : ce monsieur est peut être bien informé (hum hum c’est à voir) mais il est parfaitement illetré!!!!!

  • cymes
    avril 25, 2015

    euh dites moi monsieur Revel ….si vous « n’êtes pas sûre que l’audiovisuel sorte grandi de cette séquence »…êtes vous « sûr » d’être XY ?…amitiés …!-)))

  • lacildi
    avril 26, 2015

    Pour ajouter aux fautes de français de M. Revel: On sable pas le champagne, mais on le sabre.