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LeCSA sous la menace d'une commission d'enquête parlementaire

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didier-quillot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et si la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, fraichement nommée par le CSA, était sur un siège éjectable, avant même qu’elle ait pris ses officiellement ses fonctions fin août? Jour après jour, la presse se fait l’écho des innombrables dysfonctionnements, bizarreries et anomalies, – les mots sont faibles-, qui ont jalonné la procédure mise en place par le président du CSA, Olivier Schrameck. Ainsi que le rôle joué dans cette affaire, unique dans les annales de cette institution, par certains des membres d’un collège aujourd’hui au bord de la crise de nerf à défaut de l’implosion. La publication samedi par Médiapart d’un article récapitulatif, édifiant et au vitriol, n’a fait qu’ajouter au trouble. Au point que le bureau de l’UMP a décidé de verser ce chapitre à l’ordre du jour de sa réunion de demain, mardi.
Voilà des jours en effet que médias et observateurs dénoncent l’opacité dans laquelle s’est déroulé ce simulacre de nomination, qui a vu une cohorte de candidats s’épuiser durant des mois dans une course aux cartes biaisées, biseautées. Rupture d’égalité des chances : programmée pour être désignée en lieu et place de Rémy Pflimlin, l’ «Orange girl » Delphine Ernotte n’aura pas eu à faire beaucoup d’efforts pour décrocher le Graal, Olivier Schrameck et quelques bonnes fées, – dont trois cadres dirigeants d’Orange, Stéphane Richard, David Kessler et Xavier Couture-, l’ayant fabriquée et cornaquée de bout en bout.
Mais si la température est montée à nouveau d’un cran ce week-end, c’est pour trois raisons qui, si elles étaient avérées, devraient entacher de nullité toute la procédure susnommée, pour peu que l’un des candidats blaqueboulé dépose un recours et que nous soyons dans un monde normal. Si…

1. L’ implication de l’un des membres du collège dans la campagne de Delphine Ernotte.

Ancienne journaliste de l’Express et du Point, Sylvie-Pierre Brossolette est aujourd’hui soupçonnée d’avoir activement soutenu Delphine Ernotte dans sa campagne au mépris de la règle d’impartialité. Ce dont elle se défend. Ebranlée dit-on par le caractère explosif de cette affaire, la journaliste tente de faire face malgré l’accumulation des indices et des témoignages. Elle aurait notamment amené sa protégée à l’industriel François Pinault, ce qu’elle confesse d’ailleurs, à mots à peine voilés, à Médiapart. Pourquoi Pinault? Parce que cet industriel chiraquien, propriétaire du Point et familier de François Hollande, a joué durant toute cette séquence cathodique les messagers à l’Elysée, où il aura évoqué le sujet à plusieurs reprises avec son locataire. Ernotte n’est d’ailleurs pas la seule parmi les candidats à être allée lui baiser l’anneau.
Maladresse ou non, l’implication de Brossolette, ajoutée à celle d’Olivier Schrameck lui-même, jettent un voile de suspicion sur tout ce dossier. Et que dire du rôle clé joué par l’ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée, David Kessler, qui fréquenta le même Schrameck à Matignon, ( période Jospin ) ? Deux hommes liés par des liens de consanguinité politique et d’amitié. C’est Kessler qui se fit en 2012 l’avocat d’Olivier Schrameck auprès de Hollande, quand il s’est agi de nommer le premier au CSA.

2 Les pressions exercées sur Francine Mariani-Ducrey

Retranché dans son bureau, ce membre du CSA reste muet. Mais en privé, il tonne. C’est Francine Mariani-Ducrey qui a fait basculer le vote en faveur de Delphine Ernotte, après qu’une éminence du Conseil d’Etat, son corps d’origine, l’ait enjoint de ne pas mettre en péril l’institution, alors qu’elle se refusait à apporter sa voix au camp Ernotte emmené par Olivier Schrameck, Nicolas Curien et Nathalie Sonnac. « On lui a tordu le bras», témoigne l’un de ses proches, qui parle d’une femme déstabilisée et en colère. Mais qui porte également la responsabilité d’un vote, ( bloqué et à bulletins secrets), contesté aujourd’hui de toute part.

Et elle n’est pas la seule à vaciller aujourd’hui. C’est tout le collège qui tangue et qui se tait: une institution en grand danger, claquemurée, étonnement silencieuse, et qui ne résistera pas à une alternance politique en 2017. C’est le pronostic à l’UMP où les dés roulent, où l’après-CSA est déjà sur les rails. Déstabilisé, Olivier Schrameck déjeunait vendredi  dernier avec l’un de ses prédécesseurs Hervé Bourges, lequel en vieux grizzli l’a écouté poliment…

3. Le cas Quillot

Pour ce candidat déchu, ( photo), la coupe est pleine. Furieux d’avoir été baladé et prestement évincé, cet ancien PDG de Lagardère Active redouble de fureur depuis qu’il a découvert que son projet avait été caviardé pour se retrouver, en grande partie, dans les pages de celui de Delphine Ernotte. Mails à l’appui, Quillot affirme avoir adressé sa copie à un cadre dirigeant d’Orange de ses amis, Xavier Couture, lequel a soutenu et encouragé l’intéressée, lui tenant la main et la plume…A l’heure d’aujourd’hui, Didier Quillot, que rien n’apaise et qui a longuement hésité, envisage plusieurs recours juridique. Et il n’est pas le seul.

Tout cela n’est pas reluisant. Paysage bananier, l’audiovisuel vient de toucher le fond. Jamais de mémoire on avait assisté à un tel vaudeville. Dans une toute démocratie, – notamment anglo-saxonne-, cette procédure aurait volé en éclats. Que peut-il advenir de la suite? Rien si l’opposition UMP,- où de Jean-Pierre Raffarin à Nicolas Sarkozy, en passant par Eric Woerth, on se dit «abasourdi»-, décide d’attendre 2017 pour décapiter le CSA. Planait hier la menace faite par l’UMP d’une demande d’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire, action que soutiendraient certaines personnalités de gauche, toutes aussi outrées, telle l’ancienne ministre socialiste de laCulture, Catherine Tasca. On en saura plus dans les jours qui suivent. Mais si rien ne bouge, passée la bourrasque, le soufflet va bien évidemment retomber. Et Delphine Ernotte, à qui l’on ne peut rien reprocher, si ce n’est d’avoir manqué de discernement tout au long d’une séquence qui l’aura vu être littéralement prise en main et portée à cette présidence sans coup férir, s’installera le 21 août dans son fauteuil de PDG. Mais avec quelle légitimité?

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4 Comments
  • leroyer
    mai 18, 2015

    depuis quand l’ump tient elle compte des enquêtes de Mediapart…..grand retournement de situation !!!!!!

  • Idiote
    mai 18, 2015

    Il serait bon également de s’interesser aux deux dernières nominations au CSA ( Curien, Sonnac) là encore forcées par Schraemeck qui les a rencontré en cours de procédure (Sonnac lui avait réalisé une étude) au détriment des autres candidats.

  • robert
    mai 18, 2015

    Ce qui fait doucement rigoler dans cette affaire, c’est que cette facon de designer les presidents de chaine etaient justement censee remplacer la facon hautement contestable qui sevissait jusqu’alors puisque c’etait le president de la republique en personne qui nommait le president de France television. Voila ou on en est. Decidement …

  • Hervé
    mai 31, 2015

    Bah, tous pourris peu importe l’activité. Au final rien est clair…