Haro sur le baudet! Victimes expiatoires d’un exécutif qui roule des mécaniques et redresse la jugulaire, l’ex secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud et l’ancienne présidente de l’INA, Agnès Saal, vont donc être tous les deux trainés devant les tribunaux, à l’initiative de leurs anciens ministres de tutelle. Désignés à la vindicte, etsonnés de coups, Thomas Thévenoud, ce député accusé de «négligence» fiscale, et sa voisine de piquet, Agnès Saal, débusquée quant à elle pour avoir fait tourner les compteurs de la G7 à la vitesse d’un ventilateur, sont promenés depuis plusieurs jours en place de Grève médiatique par une majorité politique qui s’offre à bon compte deux jolies têtes de turc.
Et c’est au marteau-pilon que l’on cogne du côté du gouvernement sur ces deux criminels, comme si la mise au ban du premier et celle au placard de la seconde ne suffisaient pas: du menu fretin désigné à la vindicte et dont Matignon et l’Elysée ont décidé de promener les têtes sur des piques, avec tambours et trompettes. Ce qui au passage permet de faire diversion et d’éviter les vrais sujets qui fâchent.
Thomas Thévenoud n’a pas tort qui parle ce matin d’«orchestration politique», – ajoutons, médiatique-, dans les colonnes de Libération. Que dire également d’Agnès Saal qui n’aurait jamais été trainée devant les tribunaux par les services de Fleur Pellerin si la presse ne s’était étonnée de sa réintégration comme chargée de mission au sein d’une administration compatissante, laquelle, pour rattraper sa bourde, sort aujourd’hui le bâton dans un formidable mouvement de rétropédalage.
Il y a naturellement quelque chose d’indécent et d’assez malsain dans cette rossée publique, dans cette chasse qui voit des responsables politiques offrir à l’opinion et aux médias deux prises bien tristes: Oyez, oyez! Fallait-il que Bercy et la rue de Valois sortent les mégaphones pour nous communiquer ces annonces? Du pain et des jeux: Le spectacle de ces deux chapardeurs promenés sur une charrette et noyés depuis des semaines dans le caniveau des réseaux sociaux, spectacle dont une partie de l’opinion semble se repaitre, n’est pas digne.
juin 2, 2015
Vous auriez sans doute préféré que ces affaires ne sortent pas ? Belle morale…. Quant au billot, il est vraiment symbolique : Thévenoud est toujours député… et A.Saal est réintégrée !
juin 2, 2015
Flagrant l’Elysées décide de les mettre aux piloris en place publique pour sa com. Le peuple aurai préféré que ce même Elysée renforce les contrôles de sa caste des hauts fonctionnaire et notamment les sanctions pour ceux la mains prise dans le sac. Mme Saal va continué à toucher des sommes indécentes au seins de l’administration comme de rien après avoir detourné de l’argent public. Une radiation temporaire de ses fonctionnaire et de leur passe-droit ainsi que de lourde amendes me semblerais plus juste. L’état demande aux peuples d’être irréprochable et ne se fait pas prier pour les sanctionner ses représentants se doivent de l’être encore plus.