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Audiovisuel: une rentrée explosive

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Jamais rentrée n’aura été aussi incertaine et mouvementée dans l’audiovisuel, où les groupes privés, comme la télévision publique, traversent des zones de turbulences avec à la clé bien des incertitudes. Revue de détail.

TF1

Attaquée sur le front de l’info où elle laisse des plumes depuis le début de l’été, en difficulté face à ses concurrents avec des résultats d’audiences historiquement bas en juillet, absente des grands enjeux qui agitent un paysage télé secoué de plein fouet sur le marché des droits par les géants mondiaux de l’internet et enfin repliée sur son pré carré, la chaîne du groupe Bouygues s’apprête à changer de PDG avec le départ programmé (en mars) de Nonce Paolini.

C’est d’ici à la fin octobre que l’on devrait connaitre le nom de son successeur au terme d’un conseil de famille. Vraisemblablement et comme de tradition depuis la privatisation de La Une, en 1987, un homme du sérail venu du groupe Bouygues. En tous les cas pas très éloigné de celui-ci ou de son histoire.

Quel que soit le nom de l’heureux élu, ce dernier aura fort à faire. Il s’agit d’inventer le modèle qui permettra à la première chaîne généraliste du continent européen de se réinventer, de ne pas péricliter à moyen terme sous les coups de boutoirs des géants du net qui investissent des sommes colossales dans les programmes et les achats de droits. Une question toujours en suspens: Que faire de LCI dont l’avenir, suspendu à un avis du CSA est plus qu’incertain ? Reste un atout : la bonne santé financière du groupe TF1 qui dispose d’une réserve en trésorerie confortable, notamment depuis la vente -stratégiquement incompréhensible- d’Eurosport.

France Télévisions

Un colosse aux pieds d’argiles, au bord du collapsus… Financièrement exsangue, prisonnier d’une masse salariale dantesque, sans stratégie véritable, ni réel avenir dans un paysage qui a vu l’ensemble des groupes audiovisuels publiques, (qu’il s’agisse de la BBC, en Grande-Bretagne, de la TVE, en Espagne, ou de l’ARD et de la ZDF, en Allemagne), procéder ces dernières années à des réformes structurelles drastiques, France Télévisions s’apprête à connaitre des années douloureuses.
La faute en incombe tout autant à ses dirigeants successifs qu’à l’Etat, (toutes majorités confondues), qui se sont toujours refusés, par peur d’une implosion sociale, à réformer une maison aux équilibres précaires.

C’est donc en terrain miné, sans marges de manœuvre aucune, que Delphine Ernotte, (à qui l’Etat, à moins de deux ans de l’élection présidentielle et à quelques mois des élections régionales, va demander de ne surtout rien faire au chapitre de l’emploi), prend ses fonctions. Certes la nouvelle pédégère va toucher une enveloppe de Bercy destinée à endiguer provisoirement les pertes du groupe: une rustine posée sur la coque d’un navire brinqueballant. Périmètre de France Télévisions, stratégie numérique, modèle économique, bataille sur les droits, réforme de l’info, devenir de France 3… Delphine Ernotte, qui s’est adjointe l’ancien patron de Canal+ France, Rodolphe Belmer, chargé de gamberger à la tête d’un comité de programmes en voie de création, et qui s’est entourés d’une équipe dirigeante flambante neuve, a devant elle un sacré chantier. Et autant de bombes à retardements qu’il va lui falloir désamorcer.

Une bonne nouvelle dans ce bourbier: l’embellie de l’info sur France 2 et les bonnes audiences enregistrées sur cette même chaîne par toute une série d’excellentes fictions françaises. Un filon excellemment développé par Rémy Pflimlin et ses équipes.

M6

Le fameux modèle M6 n’est-il pas en fin de cycle? Avec 9,8% d’audience, la chaîne de Nicolas de Tavernost semble être en effet scotchée depuis de longs mois à ce chiffre. La martingale « séries+magazines+Télé-réalité », qui a longtemps fait son succès serait-elle en passe de se tarir? Ou cette chaîne, dont l’essentiel du chiffre d’affaires est désormais réalisé non plus par l’antenne, mais par ses diversifications, a-t-elle le ressort suffisant pour se réinventer? C’est toute la question du moment. L’enjeu pour ses dirigeants ? Ne pas décrocher plus encore en terme d’audience et rester aux alentours d’une ligne de flottaison située à 10% de part de marché. Extraordinairement bien gérée depuis sa création, M6 reste pourtant l’un des groupes les plus profitables du secteur.

Canal+

Le groupe « Canal » ? Un empire à l’aube d’une nouvelle ère. Jamais Canal+ n’avait connu en effet une telle révolution depuis sa crise de 2002, avec en son temps l’effondrement de Jean-Marie Messier et l’éviction de Pierre Lescure. Cette prise de pouvoir par Vincent Bolloré, qui a mis fin à quelques jolies rentes de situation, tout en supervisant lui-même et de près la grille de programmes de septembre, – où Maïtena Biraben fait une entrée attendue aux commandes du Grand Journal-, s’est accompagnée de la décapitation de la quasi-totalité de l’équipe dirigeante.

Bertrand Méheut, l’actuel PDG, (à l’origine du sauvetage de Canal+ en 2002), qui est appelé à quitter ses fonctions dans les semaines qui viennent, ne sera sans doute pas remplacé, Vincent Bolloré ayant pour intention de redessiner la gouvernance d’une entreprise qu’il tiendra bride courte. Adroitement redessinée, sous la houlette de Maxime Saada, la grille des programmes porte de fait la griffe de l’industriel breton dont les choix judicieux sont à relever.

Reste les grands chantiers qui doivent porter le développement du groupe Canal+, sous l’ombrelle de sa maison-mère Vivendi. Par ordre croissant: l’avenir de I>Télé d’abord, où là encore des changements,-rédactionnels et de management-, sont à attendre; les grandes manœuvres en Italie, ensuite, où Vincent Bolloré poursuit ses discussion avec Silvio Berlusconi, dont l’empire audiovisuel attise les convoitises; l’Afrique, toujours, ce continent en plein essor et terre de conquêtes où Vincent Bolloré, -à l’instar de nombreux groupes audiovisuels mondiaux-, veut s’implanter. Et Internet enfin et ses enjeux colossaux, avec cette question à laquelle aucun groupe audiovisuel de la planète n’a su encore répondre: comment faire en sorte que les Netflix et autres Google ne les détruisent. Quels modèles pour l’audiovisuel de demain?

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5 Comments
  • Picard46
    août 24, 2015

    Bilingue Franco allemand je peux, grâce à canal Sat, regarder les chaînes allemandes (rtl pour la F1 et gratuitement !) et surtout l’ARD et la ZDF. Ils sont carrés avec les horaires : un film a 20h15 commencera à 20h15 les infos sont claires et ce sont uniquement des infos. Les émissions « Talk » politique ou autres sujets sont des émissions indépendantes ou l’animateur – journaliste reste seul maître ! D’ailleurs les quelques politiques français qui y ont participé n’apprécient pas tellement ce genre de Talk. Par contre je ne regarde pas leurs chaînes privées qui excellent dans la publicité (4 à 5 espaces pub pendant un film). Un effort pour la télévision française (France télévision) car vous n’êtes pas mauvais du tout ! Arrêtez surtout vos experts consultants qui donnent leur avis sur tout donc sur rien . Laissez travailler les journalistes !

    • franck villard
      novembre 17, 2015

      Picard 46 . Je pense que vous devrez vous passe de Z D F puisque Canal vient de la supprimer de son bouquet . Je pense que je vais revoir mon abonnement a ce groupe qui « baisse pavillon » ( on pourrait dire autre chose !!! ) devant les Quatary

  • Lexpressdeminuit
    août 24, 2015

    M REVEL,
    la radio ne fait plus partie de l’audiovisuel ?
    Etonnant puisque les radios associent de plus en plus la vidéo à leur
    robinet audio.

  • Eric Chevalier
    août 24, 2015

    La tv telle qu’elle existe est probablement une espèce en voie de disparition.
    Lorsque la tranche d’age actuel des 15/30 ans sera vraiment au pouvoir (et avec le pouvoir d’achat qui va avec), les tv généralistes n’auront plus lieu d’êtres.
    Quant à une redevance à 136 euros pour le tour de France et Patrick Sébastien, faut avouer que le système est à bout de souffle, et probablement impossible à réformer (a priori on paie des salaires pas des programmes….).
    J’oublie l’exception d’Arte qui est un ovni télévisuel, mais 136 euros pour une seule chaîne regardable c’est prohibitif.
    La suppression du service public audiovisuel et de la redevance sera une bonne manière de redonner du pouvoir d’achat.
    Et pourtant je suis plutôt « service public », mais là c’est une sorte d’anachronisme.

  • Pigeon
    septembre 2, 2015

    Je ne vois pas que la suppression du service public audiovisuel est bénéfique