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Hollande, Sarkozy, Juppé, Valls, Le Pen…Des politiques passés au crible d'une étude de Publicis sur l'état de la France

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Emploi, croissance, immigration, intégration, sécurité…Cellule d’analyse et de prospective, le laboratoire Free Thinking de Publicis a conduit une étude qualitative sur l’état de la France, le moral des français,de ses classes moyennes précisément,  et la perception des options politiques qui s’offrent à eux aujourd’hui pour sortir de la situation actuelle. Les auteurs de cette étude ont noté un changement radical dans l’état d’esprit de nos concitoyens «qui sont passés d’une phase d’acceptation voire de résignation dans une période crise, à une colère sourde devant un chômage qui persiste, s’aggrave et un sentiment d’impuissance des politiques à résoudre leurs problèmes », souligne le PDG de Publicis, Maurice Lévy.

Comme si nous avions sous nos yeux les signes prémonitoires d’une situation pré-insurrectionnelle. De type Mai 68?

 

Première constatation, les Français exprimeraient:
Un sentiment d’abandon. Avec cette idée que le stade ultime du dérèglement des élites, c’est de se détourner de leurs administrés. Beaucoup de posts sur cette idée que les dirigeants ont renoncé à agir pour eux et qu’il va falloir « se sortir du pétrin » sans aide.

Un sentiment d’humiliation. Avec ce sentiment que l’essentiel de l’action politique consiste à communiquer auprès d’eux dans une logique de manipulation, sans jamais se placer sur un pied d’égalité avec eux. D’un côté, ceux qui savent et peuvent, de l’autre, eux, qui ne savent rien, ne peuvent pas grand-chose, et sont jugés incapables de comprendre.

Un sentiment d’être acculé. C’est sans doute le sentiment le plus terrible. Le désespoir, c’est pour eux en définitive se sentir dans une impasse. Impasse économique, culturelle, démocratique.
Un désir de « renverser la table », résument les auteurs de l’étude.

 

Remettre de l’ordre, descendre dans la rue, Couper des têtes, Remettre dans le droit chemin, Proposer des programmes violents, Une vraie révolution, Taper dans la fourmilière, Les têtes sur les piques, Balayons les tous, sont quelques-uns des leitmotivs qui reviennent dans une étude qui nous renvoie aux images calamiteuse d’Air France cette semaine.

 

 

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Conséquence de cette surtension : s’il est plus que jamais temps de changer, il n’est plus temps de barguigner. Le désir de rupture n’est pas nouveau. Mais changer veut maintenant dire – et ça c’est nouveau – qu’il faut détruire. Assumer de briser le cadre, et même pour certains revendiquer un véritable niveau de violence dans le changement. Il va falloir faire des dégâts et des mécontents, pour changer vraiment : les institutions (supprimer le Sénat ?), l’Europe (la refonder totalement, voire en sortir), le modèle social, la politique économique (supprimer les 35H ?), le droit du travail, la politique d’immigration. Avec un vocabulaire désinhibé et parfois extrême.

QUI POUR BRISER LE CADRE ? PERSONNE A DROITE, NI A GAUCHE.

Ce constat est partagé par ces Français des classes moyennes qu’ils soient de droite ou de gauche. Il faudra se résoudre à un tel ou un tel… Comment les candidats « classiques » pourraient-ils détruire ce qu’ils ont construit et dans quoi ils se sont construits ? Mêmes écoles, mêmes réseaux, mêmes façons de penser, et de gouverner, mêmes échecs. Il s’agirait pour reconstruire de « passer à autre chose » dans le personnel politique : un vrai réformateur et qui soit hors système, hors parti, qui vienne du monde réel, une nouvelle offre à la Podemos… Mais aucune de ces idées ne réussit à être contagieuse dans la conversation.

 

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François Hollande : on s’est trompé. Il n’est plus considéré. L’évaluation est sans appel : incompétence / pilotage à vue / sans opinion.

Plusieurs  images ou mots reviennent pour le qualifier: « Menteur, Pas de charisme,  Brasse du vent, Pas de carrure, Incompétent, Indécis, Mou, Absent… »

 

 

 

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Nicolas Sarkozy : il a échoué. Il est toujours là, mais on souhaiterait pouvoir tourner la page. Le garant d’un système qu’il a protégé au lieu de le réformer. Une image de président proche des riches qui persiste. Des affaires qui l’enkystent dans une image sulfureuse. L’expérience malgré tout, notamment lors de la crise de 2008, le charisme, l’énergie demeurent à son actif.

 

Ici aussi on a demandé à ce panel de français de résumer Nicolas Sarkozy en quelques mots clé. Citons, « Affaires, Ingérable, On a donné, Bling bling, S’est planté, Dynamique, People, énergique« …Pas moins épargné que son successeur, le patron des Républicains est sérieusement épinglé.

 

 

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Manuel Valls : il m’intéresse, mais il m’inquiète. Il s’investit, s’impose, s’engage avec fougue. Mais ses passages en force, sa nervosité dessinent un personnage facilement « à la limite ».

 

Des mots ici toujours pour le résumer: « Ambitieux, Renouveau, Nerveux, Incontrôlable, Psycho rigide, arrogant, Homme d’Etat, Grosse tête, Agressif, prometteur… » Le Premier ministre, qui s’en sort mieux que les deux susnomés, oscille entre critiques et compliments.
Alain Juppé : dans vieux sage, il y a vieux. L’expérience, l’intelligence, la confiance. Mais sa modération alliée à son âge est aussi sa faiblesse.

 

A l’évocation d’Alain Jupé, les français répondent: « Classique, Sagesse, Tempéré,  Vieux, déconecté de la jeunesse, Crédible, Intelligence... » Le portrait d’un « has-been » que les Français créditent de quelques qualités rassurantes.

 

François Fillon : le collaborateur. Un manque de charisme et de succès passés qui l’empêche d’être audible. L’ombre portée du quinquennat Sarkozy réduit sa stature.

François Bayrou : où le situer ? Difficile à placer sur l’échiquier politique : fluctuant dans ses positions, mais au cœur du système à détruire.

Jean-Luc Melenchon : un showman. Plus proche du spectacle que du réel.

Bruno Lemaire et Nicolas Dupont Aignan : je ne les connais pas. Deux candidats loin derrière, avec une notoriété très faible. NDA peut être cité comme un politique hors système avec des idées intéressantes. A la différence de BL qui lui fait partie du système.

 

 

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Le cas Marine Le Pen

 

« Dans ce paysage politique désolé, MLP apparaît comme un cas à part. Pour une minorité peu audible sur le blog, elle reste un danger pour la France et la démocratie. Ces participants sont sûrs de leurs convictions, mais n’entrent jamais dans une discussion réelle avec les autres », peut-on lire.

Pour un noyau dur actif, elle apparaît comme un espoir assumé et même revendiqué, la seule vraiment choisie parmi tous les candidats évoqués.

Pour une minorité forte et audible sur le blog, c’est une solution susceptible de les intéresser, qu’ils déclarent venir de la gauche ou de la droite. Comme si elle était devenue un repère en fonction duquel on peut se situer, ancrée sur 3 piliers solides :

 

Une brassée de qualificatifs ressortent:

 

« Emeute, Réaliste, La haine, La seule capable, Immigration, Courage, Bon sens, La France de 40, Extrême, Dictature, De bonnes idées… »  Autant de mots qui constituent le portrait-robot d’une dirigeante politique sur laquelle les auteurs de cette étude ont décidé de s’arrêter.

 

A leurs yeux,

 

1. MLP fixe l’agenda des idées. Comme Nicolas Sarkozy en 2005-2007, elle réussit à être identifiée grâce à quelques positions clairement énoncées et appropriées, touchant à l’immigration et à l’Europe, à l’euro, aux frontières. Les autres candidats sont évalués sur des postures, des historiques, des traits de personnalité, elle l’est d’abord sur des idées. Même sur l’économie elle a des idées, contestables mais discutables, qui la mettent dans la course.

2. MLP assume un degré de brutalité en phase avec les attentes. Il ne s’agit pas pour ceux qui déclarent adhérer ou être sensibles à ses propos de faire preuve d’extrêmisme. Mais simplement d’être en phase avec la violence de la situation, avec la violence du réel telle qu’ils déclarent la vivre, telle qu’ils la ressentent à travers ce que les media leur en rapportent, telle qu’ils l’imaginent demain.

3. MLP rassemble, jusqu’à un certain point. Paradoxe de cette investigation : malgré son ancrage au FN, elle réussit à rassembler au delà d’un clivage droite-gauche de moins en moins compréhensible pour les participants, et à ne pas s’inscrire explicitement dans une tradition d’extrême-droite – personne sur le blog ne dénonce de « dérapages » racistes ou antisémites de sa part, même ceux qui dénoncent ses idées. Et les thématiques qui constituent le fonds de son positionnement politique, comme l’insécurité culturelle, sont devenues incontournables même si la priorité reste l’emploi. Comme si c’était le réel qui était devenu d’extrême-droite.
La conclusion de cette enquête tient en un slogan :

« AVOIR BESOIN, AVOIR ENVIE »

Parce qu’il conduit à passer de l’envie au besoin. L’envie : le désir d’autre chose, d’un choix politique assumé, même et surtout dans sa radicalité. Le besoin : la nécessité de respecter le réel, les équilibres de la société, de ne pas provoquer de réactions en chaîne incontrôlables, ni de conflits majeurs. La porte devient très étroite : il faut assumer la brutalité de celui qui va accepter de casser des œufs, mais avoir l’habileté de celui qui saura le faire sans provoquer de catastrophes. Dans le contexte d’une société française perçue comme fragilisée et inflammable, reconsidérer l’offre politique en se demandant qui serait le choix le plus pertinent pour relancer l’économie, gérer au mieux les questions d’intégration et assurer la paix civile, c’est réviser son jugement, au moins partiellement. Passer du dirigeant fantasmé au dirigeant réel, de l’homme ou la femme de demain à l’homme ou la femme de la situation.

 

MLP : AVOIR ENVIE, MAIS AVOIR PEUR.

Dans cette configuration, MLP perd de sa capacité d’attraction : inspirante parce qu’elle a des idées fortes, elle n’est pas rassurante parce qu’elle pourrait les appliquer. Le fait qu’elle fasse peur plus qu’envie sur certains sujets est indéniable. La perspective de la guerre civile n’est pas loin, pour ces Français, quand ils l’imaginent au pouvoir aux prises avec la question de l’immigration : ce qui fait la force de son positionnement fait aussi sa faiblesse relative. Mais il ne faut pas s’y tromper : sur l’économie, pour une minorité très audible, la peur ne change pas la donne. Comme si arrivés à ce point de difficultés en termes d’emploi et de pouvoir d’achat, d’exténuation, le risque MLP valait le coup.
MANUEL VALLS, SEUL A GAUCHE.

Dans cette configuration où l’on cherche « l’homme de la situation », Manuel Valls tire son épingle du jeu, sans devenir le choix de l’évidence pour tous. Sa personnalité et son action actuelle incitent en effet à le croire capable de « casser des œufs » sans mettre le feu à la maison. Energie, rudesse, voire brutalité, capacité à aller au-delà de son camp, expérience : le mélange pourrait être pour beaucoup convaincant, qu’ils viennent de droite ou de gauche. En tout cas, il est compétitif par rapport aux autres acteurs, sur l’économie, le régalien et le culturel. Evidemment par rapport au Président qui n’existe plus dans la course, à l’instant t , dans cette conversation ; mais aussi par rapport à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.
JUPPE / SARKOZY : AVOIR ENVIE OU AVOIR BESOIN ?

En effet : distancé en spontané, quand il s’agit de juger les candidats sur l’envie qu’ils peuvent générer – le désir de leur candidature – Nicolas Sarkozy revient dans la course quand il s’agit de juger du besoin de leur candidature. Sans être l’homme de demain, il redevient pour certains, en matière économique, l’homme de la situation – celui qui par son autorité et son expérience, même si elle n’a pas toujours été synonyme de succès, saura forcer le passage quand et comme il le faudra. Ils n’ont pas forcément envie de Nicolas Sarkozy, mais ils en ont peut-être besoin.

A contrario, Alain Juppé perd à mesure que l’évaluation devient plus concrète, plus appliquée, sur des sujets comme l’immigration sur lesquels il paraît moins à l’aise parce que moins naturellement « brutal » … Compétent, honnête, prudent, intelligent, expérimenté, il ne provoquera pas de catastrophes ou de conflits. Doté d’une stature et d’une hauteur de vue que beaucoup reconnaissent, il peut être l’homme d’un projet pour la France. Mais sera-t-il l’homme de la situation – et d’une situation anormale, explosive ? Beaucoup sont plutôt sensibles à sa personnalité mais hésitent à le penser. Ils peuvent avoir une envie de Juppé, mais en ont-ils besoin ?
LES POLITIQUES A L’ESSAI…

Enfin, au-delà des personnalités en lice, c’est l’envie et le besoin d’une démocratie différente, dans laquelle les dirigeants seraient non seulement élus mais contrôlés en permanence, qui se font jour… Une relation de méfiance institutionnelle, exprimée à la toute fin de cette conversation dans deux idées force sonnant à la fois comme une prière et un avertissement : si seulement les dirigeants pouvaient tenir quelques uns de leurs engagements… Si seulement on pouvait les élire avec une période d’essai d’un an renouvelable indéfiniment.

A ce titre les auteurs de cette étude, qui ont sondé quelques 10 000 français, ont passé au crible François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls et Marine Le Pen, une palette de responsables politiques sur lesquels le français place des mots terriblement éloquents.

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