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Numéro 23: le coup d’éclat d’Olivier Schrameck

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Comme la lame sur le billot le communiqué est tombé nuitamment. Et la twittosphère s’est enflammée au son d’une carmagnole tapageuse. Au terme de longues délibérations le CSA a décidé hier soir d’abroger l’autorisation d’émettre de Numéro 23 et par conséquent de rayer de la carte de la TNT au 30 juin 2016 une chaîne dite de la « diversité », cible de toutes les critiques.

Voilà qui clôt, – momentanément ?- l’un des dossiers les plus explosifs qu’ait eu à gérer Olivier Schrameck depuis son installation à la tête de l’institution. Car cette chaine créée par le producteur et compagnon de route de Xavier Niel et Matthieu Pigasse au sein du conseil de surveillance du Monde, Pascal Houzelot, déchainait les passions depuis de très longs mois. A L’origine de la polémique, le projet de cession de ce canal au groupe d’Alain Weill, Next-Radio, pour la bagatelle de 88 millions d’euros: un cession et un pactole jugés indécents par nombre d’observateurs, – jusque dans la classe politique, de l’Assemblée au Sénat, où l’on trépignait- qui s’étonnaient d’une telle «culbute» financière pour une chaine qui fêtait ses 3 ans en juin dernier. Délivrée gratuitement, comme la loi le prescrit, cette autorisation d’émettre s’était soudainement muée en jackpot pour celui que les taxidermistes des médias avaient décidé d’empailler.Violente, la campagne durait depuis des mois. Avec en toile de fond cette question qui revenait sans cesse: Est-il acceptable qu’un bien public, – en l’occurence une fréquence télé-, délivré gratuitement fasse l’objet de spéculations financières, au point d’enrichir à des plafonds  faramineux  ses détenteurs?

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Spectaculaire et presque inédite depuis l’extinction de La 5, en août 2006, cette décision du CSA est également une surprise. Car voilà des semaines que la rumeur voulait qu’au sein du Conseil supérieur de l’audiovisuel une majorité, un pack, se soit constituée autour d’Olivier Schrameck pour sauver de la noyade le soldat Houzelot. Une série de rapports avaient été commandés à un expert, lesquels n’avaient rien de fondamentalement accablant pour le susnommé: sermonné, le gamin irait simplement au piquet, entendait-on, mais ne serait pas renvoyé dans ses foyers. Mieux, l’intense travail de lobbying du tandem Weill-Houzelot semblait même avoir ébranlé un CSA qui bien que divisé sur la question semblait prêt à passer l’éponge.

Une chose est certaine ce matin: Olivier Schrameck a redonné des couleurs et une légitimité à l’instance qu’il préside. Ebranlé depuis la nomination, souvent contestée, de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, le CSA semblait un navire balloté et déchiré : une institution prisonnière de clivages, au point, disait-on, d’entraver sa bonne marche. L’affaire Houzelot la remet d’aplomb et son président avec, qui aura fait preuve dans ce dossier d’indépendance et d’autorité.

En témoigne d’ailleurs l’extrême sévérité des attendus, notamment à propos des modifications capitalistiques intervenues au sein d’une chaine de la diversité qui n’en a de fait que le nom : dans son communiqué le CSA souligne ainsi que cette modification de l’actionnariat, (avec l’entrée d’un oligarque russe dans le capital), a été « dissimulée au Conseil malgré plusieurs relances de sa part ». Mais également qu’elle s’est opérée au cours de la « période d’interdiction de changement de contrôle de deux ans et demi sur laquelle la chaîne s’était engagée dans sa convention. Son actionnaire majoritaire a, dès mai 2013, et en contradiction avec les objectifs affirmés dans sa candidature, cherché avant tout à valoriser à son profit l’autorisation obtenue, dans la perspective d’une cession rapide. Le Conseil a considéré qu’une telle démarche était constitutive d’un abus de droit entaché de fraude, en contradiction avec la finalité poursuivie par le législateur », écrit l’institution, qui tire à l’arme lourde. « Abus de droit », «Fraude », on imagine que chaque mot a été pesé au trébuchet au CSA, avant que ce communiqué ne tombe hier soir telle une enclume.

Si Pascal Houzelot sort lessivé de cette séquence, il a néanmoins jusqu’au mois de juin 2016 pour revenir devant le CSA avec une chaine ravalée et repeinte de fond en comble. Le chantier est d’autant plus lourd que cette affaire l’a considérablement abîmée médiatiquement. L’autre grand perdant de ce carambolage est naturellement Alain Weill qui va devoir faire son deuil d’une fréquence TNT qu’il espérait greffer à son empire.

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