C’est en milieu de semaine prochaine que le CSA attribuera une fréquence TNT très convoitée pour la région Ile-de-France. Porté par la société Franciliennes TV, le projet Télif avait été présélectionné le 24 juin 2015 parmi treize dossiers, avant que les sages de la Tour Mirabeau, inquiets de la faiblesse de son tour de table, ne fassent machine en arrière et décident de réétudier les treize projets en lice.
C’est dans ce contexte chahuté que le projet porté par la Secom et le Figaro a repris des couleurs et du sens auprès d’un certain nombre de membres du CSA qui y voient une alternative. Inconnue du grand public, bien que très implantée dans le Nord-Pas-de-Calais, la Secom est incarnée par un entrepreneur dynamique, Bruno Lecluse, ( photo), à la tête d’un portefeuille de chaînes toutes à l’équilibre. Entre une candidature à la TNT en Ile-de-France et le lancement de sa nouvelle Nature TV, la Secom a développé en quelques années une politique de renforcement de son portefeuille de chaînes. Déjà à la tête de Melody, myZen TV, de The Museum Channel ou encore de Grand Lille TV, ce petit groupe de communication dynamique continue ainsi de miser sur le local. Tout en développant l’Ultra HD pour se développer à l’international.
Et c’est donc le projet pour l’Ile-de-France de ce groupe nordiste qu’a décidé de rejoindre Le Figaro en janvier 2015 : un partenariat qui voit le quotidien de Serge Dassault entrer à hauteur de 49% du capital. Si la Secom a pour mission de porter opérationnellement ce projet de chaine, le groupe Figaro en assurera la régie publicitaire, tout en mettant à la disposition de ce canal un certain nombre de contenus éditoriaux, notamment culturels. Le tout pour une chaine de services et d’informations de proximité dont le capital de départ, garanti par ses actionnaires, a été fixé à 5 millions d’euros.
Bruno Lecluse peut par ailleurs compter sur un certain nombre de soutiens: ainsi du producteur de cinéma et propriétaire du LOSC, le club de football lillois, Michel Seydoux. Ou encore de l’animateur Michel Drucker. La maire de Paris elle-même, Anne Hidalgo, qui suit le dossier de près, a par ailleurs adressé un courrier encourageant à son promoteur, lequel se défend de tout engagement partisan. Le CSA va donc avoir à examiner de près toutes les candidatures en lice, dont celle de la Secom qui figure aujourd’hui en bonne place, si l’on s’en tient à quelques confidences recueillies au sein du CSA. Un CSA qui a en tête un seul et même critère de choix, au-delà du projet éditorial : la viabilité et l’assise économique des dossiers en lice. Car le spectre d’un carambolage à la Numéro 23, cette chaine de la TNT encalminée et dont le sort est examiné en ce moment même par le Conseil d’Etat, ne cesse de hanter le collège présidé par Olivier Schrameck.
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