Conséquence du virage éditorial opéré par Canal+ avec l’arrivée aux manettes de Vincent Bolloré et ses équipes, certaines de ses marques emblématiques risquent de migrer vers d’autres chaines plus hospitalières. Ainsi du Petit journal poil-à-gratter de Yann Barthes que France 2 aimerait bien récupérer : l’idée fait l’objet de discussions en pointillés entre la chaine publique et les promoteurs de ce programme urticant et de qualité. Même chose pour le «Zapping » de Canal+ : cet autre programme, qui n’est pas du goût du patron de Vivendi depuis la diffusion d’un court extrait d’un sujet de France 3 sur le Crédit Mutuel, ( l’une des banques amie de l’industriel) a de bonnes chances de disparaître de la grille de Canal+ à l’horizon de la rentrée de septembre. Patrick Menais, qui en est l’artisan et le détenteur depuis plus de 30 ans, prend d’ailleurs un malin plaisir depuis la prise de pouvoir de Vincent Bolloré à rediffuser quelques pastilles assassines des Guignols de l’info, où l’industriel se fait régulièrement joyeusement étriller. On a même vu récemment le « Zapping » reprendre de courts extraits de reportages consacrés à l’homme d’affaires breton: des « provocs’» qui ont eu pour effet de raidir un peu plus celui qui enverrait volontiers ce programme à la casse. Et son équipe avec.
France Télévisions va-t-il devenir une entreprise de recyclage pour tous les indésirables de «Canal»? L’arrivée à France 2 de l’ancien chroniqueur politique du Grand Journal, Karim Rissouli, qui interrogera demain soir François Hollande, aux côtés de David Pujadas et Léa Salamé, en est un exemple. Tout comme la présence en coulisses de l’ancien producteur du Grand Journal, Renaud Le Van Kim, dont le nom circule dans les étages de France Télévisions pour la production d’un mini-magazine politique animé par le même Rissouli. Cette rumeur tout à fait fondée a eu pour effet de mettre le feu aux poudres du côté de la rédaction de France 2, où l’on défend l’outil de production de la maison. Au point que, descendue de son donjon, la pédégère Delphine Ernotte, qui visitait ce matin les journalistes de la chaine pour une séance de calinothérapie devenue urgente, a cru utile de calmer le jeu et les esprits en restant extrêmement prudente et réservée sur l’externalisation de la production de ce projet. Pas de quoi entièrement rassurer les troupes: le fantôme de l’ancien patron de Canal+ France, Rodolphe Belmer, qui occupait encore au début de l’hiver des fonctions discrètes de conseiller à ses côtés, après avoir envisagé briguer la présidence de France Télévisions au printemps 2015, continue de roder dans les étages.
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avril 13, 2016
ils ne peuvent pas laisser partir la F1 aussi ???