«Ne construit jamais ton équilibre à travers le regard des autres » : Est-ce parce qu’il a gravé au très-fond de lui-même ce conseil que Jean-Luc Lagardère, son père défunt, lui donna un jour qu’Arnaud Lagardère s’est non seulement toujours tenu en lisière de ce que l’on appelle communément « l’establishment ». Mais qu’il s’est également toujours moqué de l’image, forcément déformée, qu’il pouvait éventuellement rendre? Celui qui s’impose depuis quelques années une diète médiatique a accepté de sortir de son silence et de sa tanière pour se livrer sous les caméras de l’émission de Michel Denisot, «Conversation secrète». Diffusée mercredi sur Canal+ cette escapade dans Paris aux côtés de celui qui préside au destin d’un groupe sur lequel plane toujours l’ombre tutélaire d’un Jean-Luc Lagardère omniprésent tout au long de ce document, éclaire d’un jour inattendu celui qui se dit volontiers «atypique et sans complexes »
«La chance ce n’est pas d’avoir été son fils au sens administratif, mais c’est d’avoir été son fils, tout court » explique celui qui déclenche une machine à remonter le temps, tout en s’expliquant sur les décisions qu’il a été amenées à prendre à la tête d’un groupe présent dans la presse, l’édition et l’audiovisuel, propriétaire, entre autres marques, d’Europe 1,de Match et de Elle. Un crochet par Europe 1, (dans le bureau de Jean-Pierre Elkabbach et dans la salle de rédaction où Nicolas Canteloup amuse la galerie) et voilà Arnaud Lagardère s’expliquant sur ses choix. S’agissant notamment de la sortie d’EADS, il assure que Jean-Luc Lagardère aurait pris cette même décision s’il était toujours vivant. Tous deux en avaient parlé, dit-il en évoquant une orientation stratégique : «Il nous fallait choisir entre l’aéronautique et les médias».
Bouygues, Bolloré, Dassault…Arnaud Lagardère calque son parcours sur les carrières de ces patrons à la tête de groupes patrimoniaux, un club dans lequel il s’inscrit. C’est l’occasion aussi de pointer du doigt des «officines » parisiennes connues qui ont œuvré, dit-il, à sa déstabilisation. Et de redire au passage combien la fameuse couverture de Match consacrée à « l’affaire Cécilia » fut une « erreur». Et une faute impardonnable pour le patron du magazine à l’époque, Alain Genestar.
Mais c’est le Lagardère intime qui étonne le plus dans ce document. L’homme, qui dit se sentir «différent» des autres, a accepté de se replonger dans son adolescence en évoquant pour la première fois la rupture avec sa mère, au lendemain du divorce de ses parents: une femme dont il confesse s’être éloigné dès l’âge de onze ans pour rejoindre un père auquel il voue une passion sans fin, cet homme auquel il dit toujours témoigner un «amour fou». Quelques mots sur Betty Lagardère aussi, une belle-mère à laquelle il rend hommage: « Elle a une qualité qui sublime toutes les autres», dit-il, «elle a rendu mon père heureux». Les confessions et les fêlures d’un homme brisant l’armure…
Cette ballade dans Paris se ponctue sur une note politique imprévue. A la question de Michel Denisot, quel match voudriez-vous voir en 2017? Arnaud Lagardère répond par une allégorie sportive : il souhaiterait un match retour Hollande-Sarkozy. Parce que, dit-il, toute rencontre mérite une revanche. Et qu’une élection qui verrait Marine Le Pen au second tour serait, dit-il, une bien mauvaise nouvelle pour la démocratie.
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mai 3, 2016
Au « tréfonds » de lui-même, c’est mieux Renaud
mai 3, 2016
Mais on ne veut pas de lui à l’OLYMPIQUE DE MARSEILLE Y EN A MARRE DES PRESIDENTS PARISIENS.
mai 5, 2016
Vraiment génial moi j’aime l’humour merci d’avoir partagé ça avec nous 😀 j’en connais quelques un qui seraient content de regarder ça !!!! et ça m’a fait rapeler à ça souvent ^^ http://blog.le-beguin.fr/2016/01/17/difference-age/ merci d’avoir pris le temps denous proposer ces post