Pourquoi changer une formule qui a fait ses preuves ailleurs, sur Canal+? Yann Barthes, dont c’était la première sur TMC, avec Quotidien, sa nouvelle émission, a donc réussi son pari : transposer le format du Petit journal dont tous les ingrédients, jusqu’aux codes couleurs du programme, ont tout simplement été réinjectés dans un show qui a réuni hier soir plus de 1,1 millions de téléspectateurs, à une légère encablure de TPMP, sur C8.
Yann Barthès était attendu au virage et il a tenu la promesse: cloner sur une chaîne de la TNT un concept extrêmement bien produit, dont la recette repose sur une écriture au cordeau, un rythme soutenu, ainsi que sur une petite brochette de chroniqueurs parfaitement raccords avec l’esprit du programme. Tels que les excellents Vincent Dedienne, Martin Weill ou Panayotis Pascot. La performance est d’autant plus à saluer que la migration de Yann Barthès sur TMC comportait quelques risques ou incertitudes. En témoigne l’exemple de Thierry Ardisson avec Salut les terriens, dont la première sur C8 a enregistré une audience de quelques 675 000 téléspectateurs, quand ce même programme, diffusé sur Canal+ la saison dernière, dépassait allègrement la barre du million, pour atteindre même le record d’1,4 millions de personnes en janvier dernier. C’est dire sans doute la puissance du concept du Petit journal et la popularité de celui qui l’incarna sur Canal+. Le calquage sur TMC de cette émission (rebaptisée pour des raisons essentiellement juridiques) est telle que Yann Barthès s’est offert le plaisir de cibler l’une des personnalités dont le Petit Journal a fait ses choux gras durant des années: Nicolas Sarkozy. Plus qu’un clin d’œil, une manière de marquer d’emblée son territoire. Et de rassurer ceux qui pourraient douter de sa liberté d’expression sur une chaîne dont l’actionnaire historique, Martin Bouygues, reste un intime et le premier soutien du candidat à l’élection présidentielle. Quotidien aura fait un mort, au passage: Cyrille Eldin et ce qui reste d’un Petit journal dont le fantôme, en chair et en os, hante désormais le plateau de TMC
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septembre 13, 2016
salut Renaud
je suis en accord PARFAIT avec ton analyse !
BRAVO