Avec 2,7 millions de téléspectateurs et 12,6% de part de marché, L’émission politique de France 2, dont Nicolas Sarkozy était l’invité, est une déception. En termes d’audience d’abord, parce que Nicolas Sarkozy (plutôt très bon, hier soir) constituait une affiche alléchante. Mais ensuite et surtout parce que l’organisation du plateau, avec Léa Salamé aux manettes et en tête de gondole, est une vraie déception. Et la confirmation de ce que l’on pressentait: costume trop grand pour journaliste segmentant, démesurément sur médiatisée et trop vite montée en graines. La marginalisation de David Pujadas, relégué sur un strapontin à un rôle subsidiaire, reste la première erreur. On ne comprend toujours pas pourquoi ce chef d’orchestre, hier excellent sur le plateau des Paroles des Actes, est ainsi mis sur le bord du ring quand, au beau milieu de celui-ci, sa consœur de France Inter semblait hier soir chaussée de gants trop petits pour l’exercice! Inutile de revenir ici sur les raisons qui ont amené la direction de France Télévisions à reléguer David Pujadas aux seconds rôles : ce serait refaire une nouvelle fois ici le récit des arrière-pensées et des querelles intestines qui agitent ce groupe. Inutile également de refaire l’histoire de l’arrivée de Léa Salamé à France 2, une journaliste non dénuée de talent, mais dont la silhouette est bien trop frêle pour tenir la barre d’un tel navire. Quand la très rouée et experte Nathalie Saint-Cricq, sacrifiée sur l’autel du jeunisme, faisait il y a quelques mois encore dans ce type d’exercice, une solide intervenante…Au chapitre de l’exotisme, on reste surpris par la prestation de Karim Rissouli : performant sur Canal+, le journaliste est aujourd’hui cantonné à un rôle bien minimaliste: les réseaux sociaux et les sondages d’après émission. Même chose pour Charline Vanhoenaker, si véloce sur France Inter et si moyenne dans cet exercice: un sentiment de gêne m’a parcouru à l’écoute de son billet. Du Vanhoenaker frelatée. Pas drôle, attendu et inutile.
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septembre 16, 2016
Analyse de niveau Café du Commerce, bravo Renaud. Vous êtes bien le seul, avec les fans transis de l’ex-président, à l’avoir trouvé « plutôt très bon ».
Parler d’ « exotisme » pour Karim Rissouli dégouline de condescendance, à la limite du racisme.
Et apprendre à orthographier correctement les noms propres, même « exotiques » (VanhoenaCker) est la moindre des politesses à l’égard des personnes citées.
septembre 16, 2016
Jamais vu des intervieweurs politiques aussi nuls à la télévision.
Il n’y a qu’en France qu’on voit ça, pas en Allemagne, ni au Royaume uni.
Salamé est une gourde, Rissouli ferait rire une classe de Master, quant à Pujadas, il est infoutu de reprendre les mensonges de l’invité, et de pointer son cynisme.
Le service public audiovisuel en France n’est plus ce qu’il n’a jamais été.
septembre 16, 2016
tout à fait d’accord avec Renaud Revel concernant le billet « d’humour » de C Vanhoenacker- elle aussi, surcôtée…
septembre 17, 2016
Oui, effectivement Nicolas SARKOZY, » a été bon » mais comme l’a annoncé David PUJADAS: « il a essuyé les plâtres », et il s’est fait un malin plaisir à décontenancer les intervenants de l’émission, tous les intervenants, visiblement impressionnés par sa stature d’ancien chef de l’état.
Ils auraient pu rebondir : sur plusieurs sujets.
-La guerre au Mali
– Le compte pénibilité emploi.
– Ses prises de positions, en ce qui concerne, les signes extérieurs religieux.
-Son programme économique.
-etc, etc,…
Nicolas SARKOZY était à peu près prêt pour cette émission, et l’avocat qu’il est, a utilisé » tous les effets de manches » et de confiscation de la parole qu’il est capable de faire.
Oui, il faut revoir votre copie: Léa SALAME, David PUJADAS, karim RISSOULI…
Car Nicolas SARKOZY ne sera pas le seul invité à pouvoir briller dans ce style d’exercice, et à exploiter les failles d’une émission mal préparé, mais très sympathique par ailleurs de part les différents intervenants de l’émission, et leurs personnalités….