L’affaire Morandini ne cesse de polluer le climat d’I TELE, où l’arrivée du journaliste d’Europe 1 se déroule dans un climat d’une extrême tension. Ce vilain grain de sable semble en passe de gripper les rouages d’une chaîne corsetée par un conflit dont elle peine à sortir. La rédaction d’I TELE, qui connait bien les champs clos du bras-de-fer, semble en effet décidée à faire plier une direction qui n’en démord pas. Et chacun de s’observer d’un côté et de l’autre d’un ring où se déroule un pugilat dont Vincent Bolloré est l’arbitre silencieux. Une chose est certaine: On imagine mal l’industriel céder sous les oukases de journalistes à l’égard desquels il n’a jamais manifesté une réelle affection. Et ce n’est pas l’étrange convocation par le CSA du patron de Canal+, Jean-Christophe Thiery, qui y changera quelque chose: aussi efficace qu’une sommation de l’ONU.
Seul sur son rocher, Jean-Marc Morandini marine dans une affaire entêtante qui risque de lui coller un bout temps à la peau, comme un chewing-gum sous la semelle. Le tic-tac médiatique couvre le compte à rebours d’une procédure judiciaire élastique, qui risque par sa longueur de transformer l’émission qu’il anime depuis quelques jours en parcours du combattant. Impassible, l’intéressé s’accroche. Les journalistes peuvent bien hurler, les journaux titrer, le toutim médiatique l’incendier et les associations s’indigner, l’homme reste sur sa ligne : circulez, il n’y rien à voir! Intenable bien sûr.
On a cru un temps que la règle de la présomption d’innocence prévaudrait pour celui que l’on lynche avec gourmandise. Mais il n’en fut rien: les rares éléments qui ont filtré de sa garde à vue se sont transformés en une lame de fond. Et les témoignages à charge- dont Jean-Marc Morandini conteste la véracité- en un implacable réquisitoire. Le risque ? Que Morandini se mithridatise à la tête d’une émission que le petit milieu de la télé regarde avec voyeurisme, comme à travers un œilleton. On ne souhaite qu’une chose: que cette affaire qui vise ce journaliste soit rendue publique dans sa totalité, comptes rendus d’audition et pièces à l’appui. Et qu’en lieu et place des tribunaux médiatiques la justice fasse au plus vite le clair dans ce cloaque.
Jean-Marc Morandi aura rendu au passage un fieffé service aux dirigeants d’ITELE, qui ont pu faire passer comme une lettre à la boite le retour d’Eric Zemmour sur cette antenne. Zemmour, que les journalistes de RTL ont mis à l’amende pour ses dérapages à répétition.
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octobre 21, 2016
C’est insupportable ce que fait Morandini c’est mauvais du raccollage de la tv poubelles.
Il devrsit partir de lui même.
Gros soutien des journalistes qui sont excellents.
octobre 29, 2016
D’accord avec vous Simone. Michel