La rumeur avait très fortement couru à l’époque et François Hollande le confirme, si l’on s’en réfère à ses confidences faites aux deux journalistes du Monde, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, auteur du livre « Un président ne devrait pas dire ça » : quand, au printemps 2014, Canal+ manque de perdre la totalité des droits télé de la Ligue 1 de football, au profit de la chaîne BeINSport, propriété du Qatar, c’est bien le chef de l’état qui intervient auprès des dignitaires de Doha. Et qui sauve Canal+ d’une faillite annoncée.
En effet, selon les auteurs de l’ouvrage, François Hollande vole au secours des dirigeants de la chaîne cryptée, à l’époque Bertrand Méheut et Rodolphe Belmer. Convaincus à juste titre que BeINSport s’apprête à rafler tout ou partie des droits de ce championnat, crucial pour l’équilibre économique de la chaîne, les deux hommes tirent la sonnette d’alarme et foncent à l’Elysée, où François Hollande entend le message.
C’est lui qui prend alors langue avec les autorités qataries, auxquelles il rappelle le soutien de la France dans leur bras-de-fer avec leur voisin saoudien. Le locataire de l’Elysée évoque alors, non seulement le sujet du Rafale, mais également la question des droits de la Ligue 1. Et il enjoint Doha de laisser à Canal+ une partie non négligeable de matchs ( à savoir, les trois plus belles affiches de la semaine ). Ce que les qataris accepteront, après que l’Elysée ait forcé la main de la Ligue de football professionnelle ( LFP), et de son président, Frédéric Thiriez.
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