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Laurent Solly:  » Facebook et les réseaux sociaux auront modelé la présidentielle »

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Directeur général de Facebook France et Europe du sud, Laurent Solly décrypte, entre autres sujets, l’impact de la plate-forme qu’il anime sur une campagne qui s’achève. (*)

 

Facebook vient de publier l’ensemble des programmes des candidats à la présidentielle. N’êtes-vous en train de passer du statut de simple support technique à celui d’un média agrégateur d’infos. Jusqu’à prendre le risque de vous voir accuser de favoriser tel ou tel candidat?

 Facebook n’est pas un média au sens où on l’entend traditionnellement: nous ne produisons pas de contenusCela reste une plate-forme sociale,  d’échange et de partage pour 1, 860 milliard d’utilisateurs, où chacun vient s’informer, échanger et réagir. Ce qui n’empêche pas à notre  entreprise d’avoir conscience de son rôle dans la société et de sa place dans l’écosystème de l’information. Tout le monde, mêmes les politiques, a dû s’adapter face aux bouleversements des industries de la communication. Nous avons lancé en France, la semaine passée, l’outil Perspectives qui permet de prendre connaissance des propositions de l’ensemble des candidats, telles qu’elles sont rédigées par leurs équipes. Sans qu’à aucun moment les hommes et les femmes de Facebook aient pris une fois la plume pour émettre le moindre point de vue.

Mais vos 33 millions  d’utilisateurs, en France, forment une agora numérique. Au point de faire de Facebook un acteur de cette campagne.

Que font les français à l’heure du déjeuner en famille, le dimanche? Ils débattent de politique. Or c’est cette fonctionnalité que nous offrons sur Facebook, à travers un outil qui permet simplement d’accéder à des informations que nous ne fabriquons pas. Quant aux candidats à la présidentielle, ce sont eux qui se sont autosaisis de Facebook, en y postant leurs programmes et en utilisant la vidé en direct, la capacité de commentaires et de réactions, très sociale, des français. Comme l’ont fait d’ailleurs les médias traditionnels, à l’image de France Télévisions, des chaînes d’infos ou de TF1, une chaîne avec qui nous inaugurons un studio Facebook-Instagram  pour les deux tours de la Présidentielle. Facebook et les réseaux sociaux auront modelé la scénographie, les codes et l’écriture de cette campagne (par les médias traditionnels).

Les audiences record d’un Emmanuel Macron et d’un Jean-Luc Mélenchon sur Youtube et Facebook, ne devraient-elles pas obligé ces plates-formes à se soumettre à la règle d’équité des temps de parole, si impitoyablement imposée aux médias traditionnels?

On ne parle pas ici, encore une fois de médias classiques. Il se produit chaque seconde sur ces différentes plates-formes une masse vertigineuse d’échanges et de dialogues, qui sont une nouvelle forme de communication portée par les individus eux-mêmes,  différente donc du champ médiatique traditionnel.

Une chose que n’entendent pas les allemands qui, par la voie de leur ministre de la Justice, demandent à l’Union Européenne de trancher : de dire si Facebook, et Twitter doivent être considérés, ou non, comme des médias audiovisuels. Et à ce titre, responsables des contenus qu’ils diffusent. 

Que se passe-t-il ? Chaque transformation majeure, structurelle, systémique, des modèles que nous connaissons, et ce depuis le 19e siècle, se traduit immanquablement par des remises en cause et des tensions. C’est vrai pour l’industrie, c’est vrai pour l’économie et c’est encore plus vrai pour la société de l’information: la transformation digitale est la révolution industrielle de notre  temps. Et comme toute révolution, elle apporte de la disruption, au sens où elle change radicalement la façon dont nous communiquons et nous nous exprimons. Rappelons que Facebook est né en…2004, c’est-à-dire, hier ! C’est dire la vitesse à laquelle ce nouveau monde a émergé, avec son lot inévitable de bouleversements et de questionnements.

Et dérives…Comment réagissez-vous face au flot de fausses informations déversées sur les réseaux ?.

Quand nous lançons une initiative, avec huit médias français, face à ce phénomène et que nous initions, ces jours-ci, une campagne d’éducation et de pédagogie, qui a pour objectif de permettre à nos utilisateurs de lutter contre les fausses informations, nous faisons preuve de responsabilité. Facebook, qui n’a pas pour vocation de se poser en arbitre de la vérité, offre à ses utilisateurs, (via de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux pictogrammes), le moyen de signaler une information potentiellement ou effectivement fausse. Si ces outils, aujourd’hui en test, se révèlent probants, nous les étendrons à d’autres pays, en Europe. Mais que les choses soient claires, dans le cadre de ce dispositif, ce sont des organisations tierce, pas Facebook, , qui fait le « fact-checking » pour vérifier l’authenticité des informations. Toujours dans le but de protéger l’intégrité de notre plate-forme, nous déployons de nouvelles mesures afin de détecter les faux comptes de manière plus efficace. En France, Facebook est intervenu à ce jour sur 30 000 comptes.

Autre fléau sur le web, celui du «Revenge porn»: ces photos ou vidéos sexuellement explicites et destinés à nuire…

La protection des données personnelles et de la sureté de nos utilisateurs est une priorité absolue. En ce qui concerne la lutte contre le « Revenge Porn, nous venons de mettre en place, là encore, une batterie d’outils technologiques qui permettent, à tout un  chacun, de signaler à nos équipes techniques un contenu dont l’internaute souhaite la suppression immédiate, parce qu’il porte atteinte à son intégrité. De même, nous avons resserré nos liens avec l’ensemble des associations antiracistes, qui nous aident à développer des programmes de contre-discours de haine, qui n’ont rien à faire sur notre plateforme. C’est toujours la même démarche: apporter à la communauté des outils de protection et d’entraide. Né avec Fukushima, le « safety check», qui permet de se signaler dans une zone de catastrophe naturelle ou d’attentat, depuis ceux du Bataclan jusqu’à celui de Stockholm, le 7 avril, (où Facebook a joué à chaque fois un rôle), vient d’être tout juste complété par une nouvelle fonctionnalité: le «Community Aid ». Celle-ci permet à une personne en quête de secours, d’un abri ou de nourriture, de trouver de l’aide dans un périmètre donné et géolocalisé. Information, éducation, solidarité, vie privée : en donnant à chacun une voix, Facebook a permis le développement d’outils nouveaux.

(*) Interview publiée sous ma plume dans les colonnes du JDD.

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