Une tempête suivie d’un coup de balai : secoué en bourse depuis plusieurs jours le groupe de télécoms et de médias Altice de Patrick Drahi a connu hier une révolution de Palais avec la démission du patron de SFR Michel Combes. Une semaine après l’annonce de résultats trimestriels décevants qui ont déclenché la panique chez les investisseurs, le titre ayant abandonné plus d’un tiers de sa valeur en une semaine.
Si Patrick Drahi a été nommé président du conseil d’administration, il a nommé à ses côtés plusieurs de ses proches. Tels que Dexter Goei, un homme de confiance, déjà directeur général d’Altice USA qui devient directeur général d’Altice. Mais la véritable surprise est venue d’Alain Weill : jusqu’alors directeur général de SFR Medias, le fondateur de BFM TV est nommé PDG de SFR.
On ne peut que saluer la trajectoire et le destin de ce self-made man parti du plancher et d’une coquille vide, RMC, au milieu des années 90, et aujourd’hui l’artisan d’un groupe de médias flamboyant. Alain Weill est un cas unique. De l’intuition, une vista rare, de la pugnacité à revendre et un sens de l’opportunité jamais égalés à ce jour. Tout le monde a sans doute oublié les premiers pas de celui qui ramasse RMC à la casse, avant de la transformer en une station performante, après avoir trouvé aux Etats-Unis la recette. De même, qui aurait parié un centime sur l’envol de BFM TV quand adossées à des groupes puissants (TF1 et Canal+) LCI et I-TELE, devenue C News, avaient un boulevard devant eux ! Alain Weill a réussi là où les autres pataugent et plastronnent. L’homme, qui a cédé depuis son petit empire à Patrick Drahi et que l’on disait sur le reculoir, se voit donc confier la barre du navire amiral SFR. Un couronnement qu’il convient de saluer.
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novembre 10, 2017
Je voulais savoir si vous connaissez la définition du self-made man. Pour moi, c’est quelqu’un qui se fait tout seul sans aide des autres. Alors Weill est un général de Drahi.