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L’organisation du Festival de Cannes vient de signer un nouveau contrat de deux ans (jusqu’en 2020) avec Canal+ pour la production et la diffusion des cérémonies d’ouverture et de  clôture. Et ce au nez et à la barbe de France Télévisions qui, candidat comme en 2016, n’a pu enchérir en raison du plan d’économie drastique imposé par l’état. C’est en effet la mort dans l’âme que Delphine Ernotte a dû renoncer à batailler. Car au-delà des 3 millions d’euros versés par « Canal » pour l’exclusivité des deux cérémonies, c’est un très lourd dispositif (plus d’une centaine de personnes dépêchées sur la Croisette durant dix jours et un outil de production très lourd) qui est mis en place.

Pour la chaîne cryptée, ce nouvel accord avec le Festival a  une valeur hautement symbolique, puisque cela fait vingt-cinq ans cette année que Cannes se lie à celle qui a en manifestement modernisé et popularisé la médiatisation. Plusieurs raisons expliquent ce choix. D’abord, les bonnes relations entre les dirigeants du Festival, Thierry Frémaux, son délégué général et Pierre Lescure, son président, par ailleurs ancien PDG de…Canal+.

Le poids prédominant de Canal + dans le financement du Septième art, ensuite: premier banquier du cinéma, le groupe de Vincent Bolloré reste un partenaire choyé. C’est ainsi qu’un certain nombre de producteurs en vue de cette industrie ont œuvré en coulisses afin que la chaîne  cryptée conserve ce partenariat historique.

Reste que Canal+ va devoir se retrousser les manches pour l’édition 2018 de cette manifestation. D’une qualité moyenne, les cérémonies d’ouverture et de clôture de la récente édition avaient enregistré des audiences moyennes. Moderniser, dynamiser, des soirées d’un ennui profond, sans grand relief, à l’inverse des Césars, des Victoires de la musique ou même des Molières: c’est l’objectif alloué à Canal+.