Comme une histoire qui se délite lentement…Xavier Couture, grand manitou des programmes de France Télévisions, a décidé de rompre avec celle qui l’avait installée à un poste stratégique, Delphine Ernotte, la présidente de France Télés, sans qu’il soit parvenu à imprimer sa marque ou à défaut un style. Le départ de cet personnalité connue comme le loup blanc d’une profession, dont il sillonne les arcanes depuis plus de 30 ans, n’est pas à proprement parlé une surprise, tant sa prise de distance était flagrante depuis l’été. «A 66 ans, je ne vais pas me faire chier à un poste où je n’ai pas le pouvoir», balançait-il, sans détours et de manière surréaliste et sans doute préméditée, dans les colonnes de Libération, fin août : comme un bras d’honneur adressé à une maison dont il n’est pas parvenu à prendre véritablement la mesure.
Figure exotique d’un métier qui l’apprécie pour son franc-parler, pour sa faconde, pour sa désinvolture affichée aussi, pour son j’menfoutisme jubilatoire et ses fulgurances, encore, Xavier Couture reste un dandy égaré dans un audiovisuel public où il n’a jamais su trouver vraiment sa place.
Son départ rebat les cartes à France Télévision où Delphine Ernotte a sans doute l’occasion, ici, de réaménager son équipe dirigeante, en lui instillant du sang neuf. Une opportunité à l’heure où l’état concocte un aggiornamento qui devrait voir France Télévisions et l’audiovisuel public tout entier contraints de se réformer profondément.
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