Comme je l’évoquai hier, dans les colonnes du JDD, les deux chaînes parlementaires, LCP-AN et Public Sénat, vont entamer un processus de rapprochement en vue de leur fusion. Si les cabinets de Gérard Larcher et de François de Rugy, au Sénat et à l’Assemblée, font mine de s’étonner de l’information, les présidents des deux chambres sont bel et bien décidés à entamer cette évidente réforme.
Car il n’est que temps. Voilà des années que cette question chemine et que pour des raisons, de type boutiquière, députés et sénateurs protégeaient, chacun, l’existence de leurs deux chaînes-vitrine. Si bien que cette exception française confinait à l’absurde. Des budgets et des masses salariales presque identiques (17 à 18 millions d’euros de subsides, 70 salariés de part et d’autre) et une audience moyenne de 0,4%. Logées sur le canal 13 de la TNT, ces deux chaînes antennes sont ainsi le symbole criant d’une gabegie inqualifiable. L’ancien président de l’Assemblée, Claude Bartolone, y était favorable, mais c’est au Sénat que cela coinçait pour d’évidentes raisons politiques. Or avec la nomination d’Emmanuel Macron à l’Elysée et les bouleversements qui s’en sont suivis, au sein d’un personnel politique atomisé, les frontières et les choses ont bougé à l’Assemblée comme au Sénat, où l’heure est aux économies.
Et la raison semble bien l’avoir emportée. LCP et Public Sénat vont devoir apprendre à vivre un peu plus ensemble et à se rapprocher dans un premier temps : des synergies sont inévitables. Et c’est au printemps prochain, avec l’expiration des mandats des actuels dirigeants de ces deux chaînes (Marie-Eve Malouine et Emmanuel Kessler) que le processus de fusion devrait s’enclencher avec la nomination d’un président commun.
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