Le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, que le CSA auditionne aujourd’hui, joue donc sa tête. Avec cette question : l’instance de régulation suivra-t-elle les recommandations de l’exécutif, où l’on souhaite le départ de celui que la justice a condamné pour favoritisme à un an de prison avec sursis? Pour les membres du collège présidé par Olivier Schrameck la séquence est à hauts risques. Démissionner le jeune PDG donnerait le sentiment de céder devant les oukases du politique. Ne rien faire serait considérer que la condamnation de Mathieu Gallet en première instance, dans une affaire qui fait les choux gras de la presse, est un non événement.
Deux lignes s’affrontent ainsi au sein de ce collège : celle dure de ceux qui estiment, qu’à l’instar de la règle fixée par Emmanuel Macron pour les membres du gouvernement, qui veut qu’une mise en examen soit synonyme de démission, celle-ci s’applique aux patrons de grandes entreprises publiques. Sans exclusion ni demi-mesure.
Et celle moins raide de ceux qui invoquent, au nom de la présomption d’innocence, la procédure en appel de celui qui espère convaincre la justice de sa bonne foi lors d’un second procès. C’est demain mardi que le CSA rendra son verdict: une décision qui sera examinée à la loupe et non sans conséquences sur l’image de l’institution.
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janvier 29, 2018
Un article court, mais quand même :
– une phrase sens dessus dessous, juste pour tenter de caser une expression ampoulée (« à l’instar »). Relisez la phrase en question, c’est du pur charabia.
– une erreur factuelle, le CSA décidera mercredi et non mardi du sort de Gallet.
Renaud Revel, toujours au taquet…