Le symbole n’est pas des meilleurs et il jette une nouvelle fois la gêne et le trouble sur la porosité entre le monde politique et celui de l’audiovisuel. L’arrivée prochaine de la directrice de cabinet d’Olivier Schrameck au CSA, Leila Derouich, au ministère de la Culture et de la Communication de Françoise Nyssen n’est pas du meilleur effet. Que la principale collaboratrice du président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et chef d’orchestre de cette institution indépendante intègre le ministère de tutelle de l’audiovisuel publique est proprement sidérant et éthiquement inacceptable. De même qu’un membre de cabinet qui, désire exercer une fonction dans un domaine dont il a eu le contrôle est obligé de passer à l’examen d’une commission de déontologie, il devrait en être de même pour les cadres de telles institutions qui décident d’intégrer un ministère voisin. Ce mélange des genres, ces relations de consanguinité sont un mal bien français dont on peine à se défaire. Des règles d’airain devraient être édictées en la matière, qui interdisent à des membres d’un collège indépendant de se défroquer de la sorte. Car il en va tout simplement de l’image de l’institution.
1
Me suivre sur twitter