Le lancement de la réforme sur l’audiovisuel public, décidée par Emmanuel Macron, connait ses premières turbulences. En cause à l’Elysée, la faiblesse du cabinet de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, et l’incapacité de cette dernière à gérer comme il le faudrait un dossier devenu central dans l’esprit du chef de l’état.
Voilà plusieurs semaines déjà qu’Emmanuel Macron s’agace du manque de volontarisme et de pugnacité d’un ministère dont le cabinet est dirigé par un ancien responsable des finances de France Télévisions, entre 2000 et 2006, Marc Schwartz, en poste sous les présidences successives de Marc Tessier et Patrick de Carolis. Or ce haut fonctionnaire est aujourd’hui sur la sellette.
Car le courant ne passe pas entre l’Elysée et un ministère appelé à se retrouver en première ligne dans la perspective d’une réforme d’envergure pour un audiovisuel public devenu la cible de très nombreuses critiques. Et ce jusqu’au plus haut sommet de l’état où Emmanuel Macron flingue à tout-va.
C’est en effet rue de Valois que devrait être rédigé le projet de loi appelé à dessiner les nouveaux contours d’un secteur aujourd’hui dans le collimateur de l’exécutif. Coordinateur du programme Culture et Medias dans le staff de campagne d’Emmanuel Macron, Marc Schwartz en sera-t-il l’une des plumes ? Rien n’est moins sûr: l’Elysée, qui réfléchit à la recomposition d’un cabinet véritable fer de lance de cette réforme, cherche n effet un nouveau maître d’ouvrage, un autre directeur de cabinet, pour conduire ces travaux.
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janvier 9, 2018
La situation est en effet identique pour la presse.
Marc Schwartz, auteur d’un premier rapport en faveur de Presstalis il y a quelques années est il le meilleur représentant de l’Etat pour mettre en place une réforme nécessitant un changement de gouvernance ?
Mme Nyssen ne fait elle pas trop confiance à Mme Benbunan qu’elle a côtoyée dans le milieu de la librairie, alors que la nouvelle PDG de Presstalis défend ses propres intérêts?
Tout ceci semble insuffisant pour mener la réforme d’envergure nécessaire aux yeux du chef de l’Etat, et que nous demandons depuis des années.
Il en résulte un conflit improductif entre le Ministère des finances et celui de la Culture, ce dernier semblant trop attaché aux acteurs et au système historiques. Mais, même au sein du Ministère de la Culture il existe des acteurs bien informés qui ne demandent qu’à mettre en œuvre cette réforme.
A suivre.