L’information n’a fait que quelques lignes dans la presse et sur les sites, mais elle a été vécue comme un tremblement de terre chez les géants de l’audiovisuel européen. Amazon a remporté l’un des lots mis aux enchères de la Premier League anglaise, le championnat de foot le plus prestigieux au monde. C’est ainsi que pour la première fois de son histoire le géant américain pourra diffuser 20 matches, de milieu de semaine et de jours fériés, en direct sur sa plate-forme, pour les abonnés britanniques de son service Prime Video, soit 60 matchs au total. L’incursion du mammouth américain (qui a fait main basse aux Etats-Unis sur des lots entiers des championnats de football américain et de basket) sur ce marché donne depuis quelques jours des sueurs froides aux diffuseurs historiques du foot anglais (British Télécom et Sky). Car ils savent que cette opération n’est qu’un avant-goût de ce qu’ils redoutent depuis des années, à l’image du tsunami provoqué par Netflix et ce même Amazon sur le marché des films et des séries: une OPA des géants du net sur tout ou partie des droits sportifs.
Le président délégué de la Ligue professionnelle de football, en France, Didier Quillot, n’écartait pas d’ailleurs la présence de ces mêmes gafas dans l’appel d’offres lancé il y a quelques semaines de cela pour l’obreption des droits télés de la Ligue 1, en France, avant que l’espagnol Media Pro ne rafle la mise. Et il y a fort à parier que des plateformes comme Amazon et Facebook seront présents quand seront remis aux enchères (en 2022) des droits sportifs de plus en plus inabordables pour des diffuseurs historiques aux abois, car sous-financés.
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