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Ils sont Afghans, Syriens, Libyen ou encore Géorgien.  Réfugiés statutaires – tous détiennent un titre de séjour-, ils sont arrivés en France avec leur baluchon il y a dix ans pour les anciens. Tous ont pour point commun d’être des pensionnaires de l’école Pierre-Claver, un établissement associatif situé dans le 7e arrondissement de Paris, qui a  pour ambition d’apprendre « la France » et  « l’art d’être  Français» à ces déracinés. Et c’est une salle debout qui les applaudissait hier soir au théâtre des Mathurins, à Paris, où ils jouaient Britannicus. Car aux cours de français, d’histoire ou de géographie que cette institution leur dispense vient s’ajouter un cycle de dessin, de chant ou encore de théâtre. Professeur de français, Vincent Pieri a signé la mise en scène d’une pièce dont le texte a été raccourci, une œuvre que ces réfugiés venus d’horizons différents ont dû apprendre ensemble, malgré un français balbutiant et des origines diverses. Débutées cet hiver les répétitions se sont prolongées jusqu’au début de l’été pour déboucher sur deux représentations riches de sens. Aux alexandrins  de Racine, le metteur en scène a greffé des chants et ballets reflets des origines et de la culture de la quinzaine de comédiens présents sur scène. Le théâtre, un auteur patrimonial, un texte symbolique, une scène à Paris…la démarche comme l’engagement de cette troupe cosmopolite, saluée par une salle comble, sont naturellement à saluer.