C’est aujourd’hui que le Conseil d’état examine, en séance publique, la question du limogeage par le CSA de l’ancien PDG de Radio France, Mathieu Gallet. Ce dernier avait déposé un recours, en mai dernier, pour contester la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Le patron de la Maison ronde – poste qu’il a quitté fin mars 2018- n’a jamais accepté la guillotine d’une instance qui aurait, aux yeux de nombreux juristes, foulé aux pieds le principe de la présomption d’innocence. Acculé dans une affaire de favoritisme qui lui a valu une condamnation à un de prison avec sursis (contre laquelle il a fait appel), Mathieu Gallet n’attend pas, avec ce recours, de retrouver son poste. Mais il peut espérer laver son honneur et obtenir des indemnités qu’il n’a pas perçues en quittant ses fonctions. Ainsi que ses émoluments théoriques jusqu’à sa fin de mandat, en mai 2019. On évoque une somme d’environ 250 000 euros.
La sanction du CSA a constitué en soi une première : fondée sur l’état des relations difficiles entre le gouvernement et Mathieu Gallet, après qu’il eut été désavoué publiquement par l’ancienne ministre de la Culture, Françoise Nyssen, la décision du CSA avait soulevé de nombreuses questions. Mathieu Gallet peut-il obtenir gain de cause au nom d’un excès de zèle du Conseil supérieur de l’audiovisuel ? Réponse d’ici à la fin du mois.
1
Me suivre sur twitter