On ne sait pas comment les dirigeants du groupe Dassault et du Figaro ont encaissé le coup, mais à entendre certains des cadres du groupe, ils semblent l’avoir particulièrement saumâtre. L’attribution il y a quelques jours par le CSA d’une fréquence TNT en Ile-de-France a été l’occasion d’un violent tir de barrage politique. En effet, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, s’est démené en coulisses afin de barrer la route au projet IFTV Service porté par IFTV Service SAS, (une société détenue à 51% par le groupe Secom, éditeur de Melody et à 49% par le groupe Figaro).
Et c’est là où le bât blesse. Remonté à l’idée qu’une chaine de télévision locale conduite par un groupe qui lui serait hostile politiquement, le futur candidat PS aux élections régionales en Ile-de-France a discrètement fait le siège du Conseil Supérieur de l’audiovisuel où le dossier IFTV avait la faveur de plusieurs membres du conseil, dont Nicolas Abou : cet ancien sénateur de l’Union Centriste, resté proche de Valérie Pécresse, l’aura en effet vigoureusement défendu.
Claude Bartolone qui venait de nommer une proche, la journaliste Marie-Eve Malouine, à la tête de la chaine de l’Assemblée, LCP, n’a semble-t-il pas fait les choses à moitié, démolissant consciencieusement auprès de certains des membres du collège la copie du Figaro qu’il regardait comme un projet politique. Il aura fallu plusieurs tours de scrutin au CSA pour que se dessine une majorité dans un contexte tendu. Et pour que le dossier IFTV, – longtemps soutenu par quatre des huit membres du collège- passe finalement à la trappe, après que le « bloc Figaro » se soit finalement fissuré.
Tout cela au profit de l’un des projets concurrent, TELIF : financée pour l’essentiel par les collectivités locales et emmené par un consortium regroupant 5 télévisions locales et 2 web TV en Ile-de France, cette nouvelle télé locale compte parmi ses chaines affiliées TELIF-Essonne, une chaine située sur les terres de Serge Dassault. L’avionneur se rassurera en se disant qu’il y sera peut-être invité durant la campagne des régionales.
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juillet 7, 2015
Élève Revel, je vous rappelle que la moindre des politesses vis-à-vis des personnes citées dans vos articulets serait d’orthographier correctement leurs noms.
Le membre du CSA s’appelle Nicolas About.
La présidente de LCP-AN s’appelle Marie-Eve Malouines.
juillet 10, 2015
@Aretha Connery :
Oui, et de soigner la grammaire aussi: « après que le « bloc Figaro » se soit finalement fissuré », bel exemple puisqu’il faut dire et écrire « après que le « bloc Figaro » s’est finalement fissuré ».
juillet 7, 2015
Est-ce normal qu’un homme politique possède des médias ?
Est-ce normal qu’une société en affaire avec l’État ou l’Armée possède des médias ?
Est-ce normal que des gens très proches des politques (meilleurs potes, parrains des enfants, témoins de mariage, frères de sang, etc) possèdent des médias ?
Quand on voit un média inventer de fausses nouvelles, ou passer sous silence les mises en examen des copains, on se pose des questions…