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Après Colombani, Alain Minc? C’est l’autre match dans le match qui se joue au Monde. Le président du Conseil de Surveillance du quotidien survivra t-il, en effet, à celui dont il fut l’allié et le premier soutien ? Rien n’est moins certain, 190 journalistes du Monde ayant signé une motion de défiance contre celui qu’ils accusent d’être largement co-responsable, avec Jean-Marie Colombani, d’une stratégie de développement combattue bec et ongle. Minc sur la sellette : voilà en tous les cas un nouveau chapitre de l’histoire du Monde et la fin d’une époque qui vit cet avocat d’affaires tirer, durant des années, les ficelles d’un groupe de presse dont il fut le mentor, en coulisses. Un funambule de la haute finance qui pourrait fort bien se voire renvoyer dans ses cordes le 28 juin prochain, date à laquelle l’Assemblée générale des actionnaires du groupe de presse statuera sur son sort. Redoutable époque, en tous les cas, qui voit une rédaction déboulonner, une à une, ses icônes, brûlées sur le bûcher. Que sortira t-il de cette période de règlements de compte, alors qu’une nouvelle direction s’apprête à prendre les rênes d’un quotidien aux finances fragiles ?