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Les médias ont donné l’image d’un emballement rarement vu ces derniers jours, avec cette information, en forme de canular, lancée par un journaliste de la télévision belge, selon laquelle notre président n’avait « pas bu que de l’eau » lors de sa rencontre avec Poutine, dans le cadre du G8. Fichtre ! Un Sarkozy bourré, un pochetron à l’Elysée, l’œil flou et la démarche titubante! On attendait les images, on guettait les premiers témoignages : une confidence d’un sherpa, une déclaration, visage flouté, d’un barman ayant fait l’inventaire du mini-bar de notre président. Mais rien ne vint. Pas le début d’un cadavre de bouteille retrouvé sous le guéridon de la chambre de l’hôte de l‘Elysée.   

Il n’empêche, ce non-évènement un peu foireux, qui a poussé le même journaliste belge à présenter ses excuses à la nation française toute entière – et dont la lettre de licenciement est sans doute à la signature-, a pris une ampleur considérable sous la seule poussée d’Internet. Car les plusieurs millions d’internautes qui se sont rués sur la toile, à la recherche d’une image introuvable d’un Sarkozy comateux, ont finit par faire douter nos grands médias traditionnels.  Ainsi de la très sérieuse Agence France Presse qui a cru bon de se fendre d’une dépêche. Pour un peu, Le Monde en aurait fait sa manchette, si après vérification cette pseudo information, gonflée à l’hélium par la vague des Internautes, ne s’était effondrée aussi vite. Caisse de résonance à nulle autre pareille, Internet donne le tournis, enflamme l’opinion, déstabilise les médias, ébranle les certitudes. Et plonge la société dans des crises d’hystéries médiatiques collectives qui laissent perplexes.