ImmediaS

Déjeuner à l’Elysée…Suite à une couverture récente de l’Express sur les rapports entre Nicolas Sarkozy et les médias, j’avais été appelé par l’un des sherpas du chef de l’Etat, lequel m’avait invité à venir casser la croûte au Château, dans le but de mettre les choses un peu à plat. Nous déjeunons dans un petit salon privé, situé dans un bâtiment adjacent à l’Elysée. Avant de pénétrer dans la pièce, j’entend, dans un salon voisin, un homme parlant fort avec un léger accent du midi. J’ai reconnu tout de suite la voix de Philippe Douste-Blazy. Lequel, toujours aussi boursouflé de lui-même, explique à son interlocuteur, qu’il est en train de « monter un gros coup » avec Bill Clinton et sa fondation. Entre grands de  ce monde…

Mon hôte est l’un de ceux qui fréquentent le premier  cercle de Nicolas Sarkozy, un fidèle parmi les fidèles qui ne ménage pas son temps pour un homme qu’il sert aveuglement, depuis bientôt quinze ans. Il avoue que le rythme élyséen est un «enfer ». Que la pression mise par Nicolas Sarkozy sur l’ensemble de ses

collaborateurs est « constante » et « terrible ». Mais que le job est « fascinant ». Le téléphone portable à portée de main, mon interlocuteur se fait naturellement l’avocat d’un Sarkozy omnipotent et omniprésent. Et d’un François Fillon pas aussi « ectoplasmique » que je le pense. Quant à  la relation de « sarko » avec les médias, mon hôte la juge « franche et directe ». A propos du passage de Nicolas Sarkozy sur TF1, le 19 juin, mon interlocuteur m’assure que le chef de l’Etat ne s’est pas plaint, outre-mesure, de la manière dont PPDA l’avait qualifié durant l’émission, notamment de « petit garçon » (allusion faite à la supposée attitude de Sarkozy lors du récent G8).    

Une parenthèse culinaire, pour finir. Coté nourriture, en effet, je vous déconseille le lieu. On se croirait dans un bon vieux bistrot de province : une cuisine du terroir avec son bœuf aux carottes et ses œufs « mayo ». Règne dans les couloirs une ambiance  décontractée et plutôt chaleureuse. Le personnel en vestes blanches semble avoir épousé  le style Sarko. On est loin du climat compassé qui régnait auparavant dans ces coursives. Comme si le style Sarkozy avait déteint, jusque dans les cuisines du palais de l’Elysée.