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Rachida Dati, qu’une série d’ouvrages en préparation s’apprêtent à étriller, a entamé sa contre-attaque chez Michel Drucker, un animateur devenu le rebouteux en chef d’une classe politique en déshérence. Décidée à couper l’herbe sous le pied à celles et ceux qui lui cherchent des noises, notre ministre de la Justice s’attache depuis quelques semaines à polir son image, quelque peu abîmée, pour rester sobre, par les médias. L’un des livres à venir, intitulée La Tricheuse, (tout un programme), promet ainsi de faire des ravages en librairie. Il aurait du sortir dès cette rentrée, mais compte tenu du caractère vitriolé de certains des passages, l’éditeur a jugé plus sage de le faire soigneusement relire par une batterie d’avocats, qui le passent, depuis, au peigne fin. 

Dans le même temps, notre Rachida nationale a décidé d’écrire « sa » vérité. C’est le second volet de la contre-attaque. Pour cela, ouverture à gauche oblige, la jeune femme a cru bon sacrifier à la mode ambiante en allant se  confesser auprès d’un journaliste du Nouvel Observateur, Claude  Askolovitch en l’occurrence. Ce talentueux confrère, qui n’a pas la réputation de garder la langue dans sa poche, a t-il été réquisitionné pour jouer les hagiographes ? Le connaissant, on en doute. Mais saura t-il garder, pour autant, suffisamment de distance avec son sujet pour nous livrer un ouvrage qui ne soit pas une simple plaquette de pub à la gloire de celle dont le Tout-Paris de la politique et des médias se gausse allègrement, depuis des mois ? L’exercice n’est pas simple. Et il n’est pas dit que la ministre en sorte forcément grandie, compte tenu de la sagacité de notre confrère de l’Obs, qui n‘a pas pour habitude, à l’écouter parfois sur RTL, à faire dans la  complaisance.