Fabrice Larue est inconnu du grand public. Habile à la manœuvre, funambule de la finance et homme de média discret, cet entrepreneur, que je connais depuis l‘époque où il dirigeait Radio Nostalgie, dont il a fait le succès à travers l’Europe, il y a de cela vingt ans, doit avoir une bonne étoile et un joli sens des affaires. Des journaux à l’industrie du luxe, de la radio à la joaillerie, ce touche-à-tout virevoltant butine depuis des années avec succès. A la tête de sa propre société d’investissement, fraîchement créée, FL Partners, logée dans de somptueux bureaux, avenue Georges V, à Paris, il vient de toucher le loto.
En effet, cet ancien collaborateur de Bernard Arnault, dont il dirigea la filiale média, Di Groupe, a racheté, il y a peu, et à la barbe de ses concurrents, une société de production télé, plaquée or : Telfrance.
Créée en 1947, cette petite PME audiovisuelle, dans les archives de laquelle l’on trouve quelques trésors oubliés, (telle la fameuse série « Thierry La Fronde »), produit, ni plus ni moins, les plus gros succès du moment du petit écran.
J’ai cité: PJ, Cordier, juge et flic, Les maternelles, Sœur Thèrése.com, ou encore, Louis la Brocante…Et cerise sur le gâteau, Plus belle la vie. Ce Graal du petit écran est ainsi la nouvelle et plus belle pépite de celui qui se montre intarissable, dès lors que l’on aborde l’histoire de ce programme miracle de France 3.

Avec 1100 épisodes produits en quatre année et une audience moyenne de 24% de part de marché – à 6,5 millions de téléspectateurs quotidien-, « PBLV » est appelée à «
durer 20 ans », pronostique Larue, qui s’en réfère à quelques séries « culte » Américaines, qui ont su traverser le décennies sans trébucher.
Produits dérivés, boutique à Marseille, (et bientôt à Paris), l’usine Plus belle la vie fait vivre quelques 300 personnes dans la cité phocéenne, dont une vingtaine d’auteurs attachés à la série. Et si aujourd’hui, le « Merchandising » tiré de ce programme ne représente que 3% de son chiffre d’affaires, Larue aimerait le porter à 10%, dans les deux ans. Un joli filon. Et comme si les téléspectateurs n’en avaient pas encore assez vu, France 3 a tout simplement décidé de programmer, en prime time, le 18 novembre, pas moins de quatre épisodes inédits de la série, tous diffusés en enfilade. C’est TF1 qui va être content…
Ces quatre épisodes forment un tout, si bien que les téléspectateurs non avertis pourront les regarder sans risque de s’y perdre. Comme si France 3 voulait élargir plus encore l’audience d’un programme qui fait déjà des ravages chez la concurrence…
Larue rêve, quant à lui, de rééditer l’exploit avec une autre série de ce type : plusieurs projets de la même veine sont ainsi à l’étude.
L’homme qui veut se développer, très lourdement, dans la production télé et le rachat de sites Internet, a conclu notre discussion de ce matin en attirant mon attention sur une fiction qui semble lui tenir à cœur. Elle porte sur les trois derniers jours de la vie de l’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy: un « très beau film », me dit-il, que France 2 diffusera courant de l’année prochaine.
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novembre 12, 2008
Seriez-vous accro à « Plus belle la vie » ? Ce n’est pas la première fois que vous en parlez. TF1, le 18, ne diffusera même pas un film -je croyais pourtant que la chaîne sortirait l’artillerie lourde face à ce feuilleton tant adulé- pas par moi en tous cas ! Pourvu que « plus belle la vie » ne s’éternise pas comme « Santa Barbara », dont les inconditionnels n’ont jamais vu la fin !
novembre 19, 2008
Les agacés du petit écran peuvent toujours changer de chaine ou même éteindre leur poste!