Jean-Pierre Mignard, avocat et ami de Ségolène Royal (PS), a assuré ce matin, sur Europe 1, qu’il allait assigner Paris Match, après la publication en une de l’hebdomadaire d’une photo de l’ex-candidate à l’Elysée dans un moment privé, aux côtés d’un homme dans une rue en Espagne.
Me Mignard, qui dirige l’association de Ségolène Royal "Désirs d’avenir", a indiqué sur Europe 1 avoir mis au préalable Match en demeure, après avoir eu vent d’une publication de ces clichés. "C’est donc sciemment" que les photos paraissent, a déploré l’avocat.
"Bien évidemment, nous allons assigner en référé, nous n’acceptons pas ces procédés", a-t-il poursuivi.
Pour lui, ce type de publication a toujours lieu "dans des séquences politiques où Ségolène Royal intervient de manière significative". Or, a-t-il dit, "elle a joué un rôle très important en Guadeloupe".
L’avocat y voit "une manière sournoise, insidieuse de vouloir la ramener à une sphère people", pour "dégrader son image de dirigeante politique".
"Nous ne laisserons pas passer, c’est une stratégie qui ne s’avoue pas mais peu à peu se dévoile", selon Me Mignard.
L’homme avec qui Ségolène Royal, 55 ans, a été prise en photo a été présenté par Paris Match comme un éditeur de jeux de société, inconnu du public et étranger au monde politique. Outre la une, plusieurs clichés ont été publiés en pages intérieures. (AFP)
Ce n’est pas la première fois que Paris-Match se retrouve attaqué par l’ancienne candidate PS à la présidentielle. En mai 2008, le magazine avait été condamné pour avoir «porté atteinte à la vie privée» de Ségolène Royal. Et à lui verser 8.000 euros pour avoir publié des photos d’elle en prière dans une église. La juge Anne-Marie Sauteraud avait considéré, alors, que les clichés, pris lors d’une visite de Ségolène Royal en Italie, l’avaient été «à son insu» et «publiés sans son consentement». L’article qu’illustraient ces photos reprenait des déclarations de Ségolène Royal, critiquant la vision de la laïcité de Nicolas Sarkozy.
Pour le tribunal, à l’époque, s’il était vrai que Ségolène Royal «a acquis une notoriété particulière» et qu’elle «n’a jamais caché être issue d’une famille catholique», «il n’en résulte nullement qu’elle aurait accepté de renoncer à toute protection de sa vie privée».
En outre, «il n’est pas contradictoire de défendre publiquement la laïcité, dans un contexte exclusivement politique, et de se rendre dans une église à titre strictement privé», ajoutait la magistrate, considérant que «cette diffusion ne relevait pas d’une information légitime du public et a porté atteinte à la vie privée de Ségolène Royal».
Dans une moindre mesure, Ségolène Royal, principale rivale dans les sondages de Nicolas Sarkozy, est elle aussi critiquée pour la peoplisation de sa dernière campagne. Combien de fois lui a t-on reprochée de jouer de sa féminité, de s’afficher avec des célébrités comme les humoristes Jamel Debbouze et Elie Semoun, l’écrivain Fred Vargas, l’animatrice Daniela Lumbroso ou la chanteuse Lââm et de s’affranchir des idées traditionnellement défendues par son parti. Elle suscite un intérêt bien au-delà des rubriques Politique des médias.
Dès 1992, alors qu’elle était ministre de l’Environnement, Ségolène Royal avait posé pour la presse après avoir accouché, s’affichant avec sa dernière née en une du quotidien populaire France-Soir.
En août 2006, photographiée à son insu avec ses enfants par un paparazzi pendant ses vacances de l’été, elle a fait la une des magazines Closer et VSD en maillot de bain. En couverture du magazine Closer, la présidente de Poitou Charente en compagnie de célébrités de la télévision et du cinéma. En une de VSD, elle est face à une photo de Nicolas Sarkozy, lui-aussi photographié en maillot de bain. Ségolène Royal n’a toutefois pas porté plainte contre les deux hebdomadaires pour atteinte à sa vie privée.
Commentaire: Avec cette plainte déposée contre Match se repose la sempiternelle question des rapports entre la classe politique et la presse people et magazine. Comme se repose la question de la frontière qui sépare la vie privée de la vie publique. Il est un peu grossier d’entendre dans la bouche de l’avocat de Ségolène Royal une je ne sais quelle tentative de « déstabilisation politique ». Oser rapprocher cette couverture de Match de la récente visite de Ségolène Royal en Guadeloupe relève de l’escroquerie intellectuelle. C’est oublier tout simplement qu’à l’instar de Cécilia et Nicolas Sarkozy, par le passé, et de Ségolène Royal, aujourd’hui, la vie privée des hommes et des femmes politiques constitue une matière première dont la presse est friande.
Quant à Ségolène Royal, renvoyons-là à ses errements passés: combien de fois a t-elle trouvé son compte en s’épanchant, photos à l’appui, dans une presse à laquelle elle ne reprochait rien, hier et qu’elle attaque sans retenue, aujourd’hui ?
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février 26, 2009
jean-louis bianco a dit : « c’est juste fait pour faire du fric, c’est dégueulasse »
« ben oui coco, et, vous n’allez pas réclamer l’euro symbolique ou reversez à des oeuvres! alors! »
le pauvre ami à SR.. je le plains…ild oit se faire commander…
février 26, 2009
quand on lit le communiqué de défense de Paris Match, on peut quand même s’étonner…
février 27, 2009
Ctte ségo-iste devrait être heureusse de faire la presse devant le vide des responsabilitlés au sein du PS
février 27, 2009
ça a du bon de faire paris match, elle est invitée de Laurent Ruquier sur France 2
février 27, 2009
Les titres « Lagardériens », le Parisien, et Paris Match, ce n’est pas de l’information, c’est de la stratégie, de la propagande politique, au service du « Sarkosystème » !
Article citoyen complet, c’est sur A.D.A, c’est là :
http://rpubliquejetaime.typepad.fr/antidote_dmocratique_anti/2009/02/les-titres-lagard%C3%A9riens-le-parisien-1-et-paris-match-ce-nest-pas-de-linformation-cest-de-la-strat%C3%A9gie-d.html