Jean-Michel Aphatie ne doute jamais. Il semble vivre sur un nuage, tellement cela lui fait plaisir de voir clair. Comptabiliser les temps de parole politique, dit-il, c’est « imbécile ». Faites confiance aux journalistes, aux professionnels. Si le président de la République cause, ils demanderont à l’opposition de commenter. Argument massue : il n’y a qu’en France qu’on pratique ces comptes d’apothicaires. Et alors ? Cette rhétorique est imbécile. Chaque pays est unique, chacun compose avec son histoire, ses coutumes, ses réalités, ses fantasmes. Quelle similitude établir, si ce n’est que ce sont deux démocraties, entre l’Angleterre monarchique, God save the queen, les musulmanes libres de porter le voile partout, et la France Républicaine et laïque, la Marseillaise, l’interdiction de porter le voile à l’école et dans la fonction publique ? Qui peut prétendre que l’une est supérieure à l’autre ? Le « il n’y a que la France » est un argument fallacieux.
Comptabiliser les temps de parole politique est compliqué. Toute parole est devenue politique, jusque dans le boudoir de Mireille Dumas et dans l’arène du Grand Journal de Denisot.. Que le président Sarkozy parle des séquestrations de patron, de spiritualité, de l’Afrique, de la racaille, du système capitaliste, il reste dans la sphère politique. Bien sûr, l’expérience démontre qu’il n’y a pas de rapport arithmétique entre la présence à l’antenne et la popularité. Si la propagande était si efficace, pourquoi les dictateurs s’appuient-ils sur une sanglante répression policière ? Pour Poutine et consorts, priver de parole un opposant politique, ou un journaliste critique, c’est bien, élémentaire, le tuer ou le jeter en prison, c’est encore plus efficace.
Pourtant le Conseil d’Etat a été dans son rôle en statuant que le CSA devait prendre en compte le temps de parole du chef de l’Etat, dés lors que notre régime présidentiel en fait un chef de parti et de gouvernement, en même temps que le président de tous les Français. Notre système de décompte des voix a ses faiblesses, mais entendons-le comme un principe de précaution démocratique, d’autant plus de circonstance que Nicolas Sarkozy s’est même dévolu la fonction de chef de personnel et ressources humaines du gouvernement, (Hees, Pérol…).
En plus, il est volubile, intervenant au moindre fait divers qui émeut le peuple). Il en fait d’ailleurs trop. Les écrits meurent, les paroles restent. La gauche va devoir faire des heures supplémentaires pour commenter toutes les paroles d’un président qui parle de tout, et n’a pas tord sur tout. L’exercice exige du répondant. Elle lassera le public si, vrillée sur un « antisarkozisme obsessionnel » (travers qu’a dénoncé courageusement Manuel Valls), elle se contente de contrer. Voilà le piège : en temps de parole, de guerre et de paix, il faut savoir surprendre, émouvoir, bouger les lignes, aimer l’avenir et faire avancer le schmilblick…PG
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avril 14, 2009
L ANTI SARKOZY PRIMAIRE, vous le pratiquez à chaque chronique non !!!
en outre MR REVEL vous n’aimez guère les critiques
les journalistes d’aujourd’hui sont susceptibles et se comportent en militants.gênant!
Désolé mais votre métier si noble autrefois régresse d’années en années où la compétence est proche de zéro
alors au lieu de vous offusquer MR REVEL, changez votre manière de travailler!
avril 14, 2009
Désolé mais c’est cette réponse à JMA que je trouve pour ma part « imbécile ».
1) Renaud Revel écrit : « Jean-Michel Aphatie ne doute jamais. Il semble vivre sur un nuage, tellement cela lui fait plaisir de voir clair. »
Je trouyve pour ma part que ce genre de phrases ne suggère pas que celui qui les écrit a un fond qui n’est pas de méchanceté. Renaud Revel a quelque chose contre JMA qui a dit une chose qu’il n’est pas le seul à penser : samedi matin sur Mediapolis, Olivier Duhamel (qui s’y connaît 100.000 fois mieux en politique et en médias que R. Revel : il suffit de comparer les questions d’Olivier Duhamel dans Médiapolis et celles de R. Revel sur Inter, c’est le jour et la nuit), Michel Field, et les journalistes qui étaient sur le plateau disaient tous que la solution recommandée par JMA était en fait la solution idéale.
2) Si, comme dit R. Revel, « chaque pays est unique, chacun compose avec son histoire, ses coutumes, ses réalités, ses fantasmes ». C’est un fait, mais alors comment comprendre qu’il n’y ait aucune démocratie qui, comme l’a fait remarquer JMA, pratique le décompte du temps de parole ?
« Chaque pays est unique, chacun compose avec son histoire, ses coutumes, ses réalités, ses fantasmes ». C’est un fait. Mais comment comprendre qu’il n’y ait aucune démocratie qui pratique le cumul des mandats politiques.
R. Revel me fascine par sa faculté à faire des contre-sens : ici il parvient à analyser une pathologie du système politico-médiatique français comme une modalité particulière de sa démocratie.
3) Renaud Revel nous dit que le Conseil d’Etat a validé le principe du système de décompte. Encore une sottise suprême. Le Conseil d’Etat n’a pas le pouvoir de dire qu’il faut ou qu’il ne faut pas un décompte. Le Conseil d’Etat SIMPLEMENT que si on retient le principe du décompte (soit du fait de la loi, soit du fait d’un règlement administratif), alors ce décompte être fait d’une certaine manière compte tenu du système institutionnel. Sottise suprême de Renaud Revel, le roi des poncifs, le Conseil d’Etat a été inspiré par la pratique de Nicolas Sarkozy. Faux, archi-faux, le Conseil d’Etat – qui s’y connaît mieux en politique et en Institutions que Renaud Revel – dit au contraire que « DEPUIS 1958 LE PRESIDENT EST A LA FOIS ARBITRE ET CAPITAINE ». C’est donc que N. Sarkozy ne fait que rendre plus apparente une chose qui a toujours existé.
4) J’ai toujours été circonspect devant la suffisance de R. Revel – cette suffisance qu’il passe son temps à imputer aux autres – alors qu’il traite sans aucune profondeur historique, sociologique, philosophique un objet social où il existe des travaux remarquables. Si R. Revel avait la mojdre acuité sociologique, il comprendrait que le système défendu par JMA ou par Olivier Duhamel repose sur l’idée que :
– les journalistes sont en principe assez grands pour réguler par eux-mêmes ; dois-je comprendre que R. Revel considère que les journalistes français sont les plus crétins du monde ?
– le spectateur est grand et qu’il peut donc sanctionner par lui-même les chaînes de radio et de TV qui ne donneraient pas une parole équitable entre les différentes opinions politiques. Et que les chaînes, dans un univers concurrentiel, ne peuvent se permettre de prêter le flanc au reproche de partialité.
Et puis R. Revel a eu beau avoir un blog sur lequel il nous dit qu’Internet est un média important mais il en est manifestement toujours à considérer qu’il n’y a que la Tv et la radio qui comptent ! Drôle de contradiction.
avril 14, 2009
Je suis d’accord en tout point avec Thierry !
Quant à Pélican, si les journalistes sont libres (ce qui reste à prouver…) alors OUI, ils sont les plus « crétins du monde » ! En plus, ils osnt bouffis de suffisance (et Revel et Apathie en sont de bons exemples…), d’opinions partisanes et de manipulations permanentes.
La presse d’information est morte (remplacée par la presse d’opinion) ! Vive la presse d’information !
Les journalistes croient-ils les gens si idiots que cela pour leur donner du « prêt à penser » plutôt qu’une information brute, vérifiée et objective ???
avril 14, 2009
M. Revel, il serait utile que la chronique de Philippe Gavi ne soit pas signée de votre nom… après, c’est après vous que les lecteurs en ont. Vous morflez déjà bien assez dans les articles que vous écrivez.
avril 14, 2009
à Pelican ;
Vous donnez de belles leçons à Renaud Revel… le problème c’est que :
1- votre texte est truffé de fautes et d’omissions et qu’il est dans ces conditions particulièrement déplaisant à lire.
2- Renaud Revel n’est pas l’auteur du post ci-dessus, si bien que le mystérieux compte personnel que vous semblez régler avec lui (« la suffisance de R.REVEL », « R.REVEL roi des poncifs…etc), votre compte personnel, donc, tombe complètement à plat.
3- Enfin, si vous croyez vraiment les journalistes si avisés et si neutres – et le téléspectateur si politiquement éduqué- que les uns et les autres vont d’eux-même rectifier toute dérive, il me semble que vous avez séché tous vos cours de Propagande en fac – un comble pour quelqu’un qui nous évoque « un objet social où il existe des travaux remarquables ».
4- Enfin sur le fond : je ne vois pas ce qu’il y a d’aberrant, dès lors que le décompte du temps de parole est une règle, à l’appliquer dans son entier. En clair : où on le supprime pour toutes les formations politiques, où on l’applique pleinement. Aucune raison de pratiquer le deux poids-deux mesures, et d’exonérer un Président hyper-bavard de la règle qui s’applique à tous les autres… sauf à la supprimer pour tout le monde.
avril 14, 2009
Bonsoir,
La police d’écriture de ce billet est pénible à lire.
avril 15, 2009
Même remarque que Chris, la mise en page pourrait même être meilleure.
Globalement, trop à dire, donc, je serai exceptionnellement concis : si la gauche était unie et parlait d’une seule voix, le problème ne se poserait pas.
mai 11, 2009
gavi rattrapez vous faites un article sur le S.S.N.P en syrie, ou alors sur les liens entre le G.U.D et le hesbollah, faite un article sur le support du N.P.D à mahmoud ahmadinejad. faites nous un article sur les 10,000,000 de libanais en Amerique Du Sud. faites nous un article sur l implication des resaux libanais dans la mutilation de masse au Sierra Leone.
voici un article de l O.N.U qui en parle: http://www.wwan.cn/french/pubs/chronique/2004/numero3/0304p20.html
faites nous un article sur hubert vedrine qui avait a sa domiciliation un des plus grand reseaux pédophile découvert en Europe, le reseau toro bravo.
gavi il est pas trop tard rattrapez vous