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Le projet de loi Hadopi sur la création internet restera l’un des monuments de la session parlementaire. Ce texte en forme de pantomime aura vu Christine Albanel s’épuiser à l’Assemblée, l’UMP se diviser, puis se décrédibiliser en jouant les filles de l’air au sein de l’hémicycle. Quant au gouvernement, non content de diviser les artistes et de prendre à rebrousse-poil une opinion sceptique quant à l’efficacité d’un texte peu convaincant, il se sera fait administrer pour finir une jolie volée de bois vert par quelques-uns uns des artistes de gauche les plus illustres…

Cerise sur le gâteau, l’épisode qui a vu Christine Albanel se prendre les pieds dans le tapis avec cette triste affaire du licenciement d’un cadre de TF1 hostile à son texte, n’est pas fait pour améliorer l’image d’une loi à laquelle nombre de parlementaires n’ont rien compris. Il est d’ailleurs regrettable que députés et sénateurs n’aient pas fait l’effort de s’intéresser plus avant à la question primordiale de la nécessaire protection des oeuvres. Il est consternant de voir à quel point cette loi, aussi incomplète soit-elle, (et déjà obsolète), n’a pas réussi à mobiliser des députés incapables de s’intéresser au sort de la création, comme au devenir plus globale d’une industrie lourde, celle du divertissement sur laquelle Internet fait une lente OPA Des parlementaires totalement à côté de la plaque, comme en témoigne ces quelques réactions affligeantes recueillies par l’équipe du site Bakchich.