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Le ciel est fermé, et le rail déraille: La chronique de Philippe Gavi

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L’éruption d’un lointain volcan en Islande a  relégué au second plan de l’actualité rumeurs,  prêtres pédophiles, Xynthia et autres mineures perturbations comparées au gigantesque nuage de poussières qui a provoqué la fermeture d’à peu prés tous les aéroports européens. Les innombrables passagers bloqués ont réalisé à quel point leur destin était suspendu à un souffle, à la direction que prenaient les vents, sans que nul ne puisse promettre qu’ils leur seraient favorables.
Une fois n’est pas coutume, l’Homme est innocent. Avantage à la nature. Encore que les sectes y verront un avertissement de Dieu. Ce genre de catastrophe a souvent préludé la fin d’empires arrogants et pervertis (cf les derniers jours de Pompéi). Les apôtres de la décroissance se réjouiront : c’est autant de kérosène économisé, ces poussières ne gênent que les pollueurs, puisque selon l’OMS et Roselyne Bachelot, il n’y a pas de risque sanitaire, du moins « immédiat », ont-il ajouté, mordre la poussière n’étant jamais sain. Le sort des animaux a été peu évoqué. J’ai cru entendre que les ruminants paissant dans les prés allaient pâtir des retombées, on risque de cuire nos côtes de bœuf et d’agneau dans les cendres. Curieusement, on n’a pas évoqué le sort des oiseaux, les seuls à voler ; les JT réservaient leur mélo aux  familles atterrées campant dans les aéroports.

Partout, le principe de précaution a été de rigueur. Mieux vaut anticiper le pire, car aujourd’hui, en cas de pépin, responsable égale coupable aux yeux de l’opinion. Réuni à Matignon samedi, le gouvernement annonçait que les aéroports ne rouvriraient pas avant lundi. Etrange situation : le ciel de Paris n’avait jamais été aussi radieux, la menace planant à onze kilomètres de hauteur, non visible.
Les volcanologues, qui ont succédé sur les plateaux aux spécialistes des eaux, ont expliqué que l’irruption islandaise pouvait durer des mois, voire des années. Et qui sait si un autre volcan n’allait pas s’y mettre.
Vous imaginez le thriller. Pendant des mois, les aéroports restent fermés, il est interdit de décoller et d’atterrir. Fermée, la voie des airs, l’Europe aérienne est sous scellés. Qu’advient-il des voyages d’affaires, des vacances au soleil, des charters pour sans papier, de la jet society, clouée au sol, de Dassault, de EADS, de la patrouille de France ? On a une fracture de plus entre le Nord, au ciel bloqué, et le Sud, au ciel dégagé (oui mais ils ne peuvent plus venir chez nous, sauf en bateau).

Quelle pub pour le rail ? Eh bien,  non. Dies irae SNCF. En pleine tourmente, au moment des grands départs des vacances d’avril, les syndicats de la SNCF ont maintenu leur grève. Disons le : c’est nul, pas sympa et idiot. Plutôt que de passer pour des enragés butés, hargneux, asociaux, aux obscures motivations politiques, les cheminots auraient du suspendre la grève. Pouce. Ils avaient là une formidable occasion de se rendre populaires. Ils auraient donné un exemple de responsabilité et d’humanité. A l’heure où l’image des patrons et de la société capitaliste est désastreuse, c’était marquer des points médiatiques

Ils ont préféré taper sur la grosse caisse rituelle: pourquoi se sacrifieraient-ils pour le bien commun ? Pourquoi nous et pas les riches, le patronat, les banquiers, qui veulent rien lâcher, sinon on quitte la France ? Exact : pourquoi ?
Et s’il fallait voir dans cette double incapacité à bouger une préfiguration du dialogue social sur la réforme des retraites, bonjour la paralysie. Aucun bouclier ni parapluie ne peuvent protéger des masses poussiéreuses qui bloquent la ligne d’horizon, qu’elles soient d’origine volcanique ou politique. PG
 

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2 Comments
  • anderea
    avril 19, 2010

    bien evidemment qu ‘il y a un risque pour les poumons !autant pour les animaux que les humains

    le rail aurait dû être réquisitionné là je pige pas trop !
    et quant aux avions ce sont les assurances qui menancent de ne pas prendre en compte si il y a des risques liés au nuage.

    maintenant quant aux obsèques notre président aurait dû y aller puisque le sud était dégagé il pouvait passer en de ça du nuage là il a raté quelque chose d’important.Il faillit à de nombreux devoirs

  • Voltaire 2010
    avril 23, 2010

    Vous savez que la moitié de la population ne part jamais en vacances et prend encore moins l’avion.
    Cette partie non négligeable de la population préfererait sans doute plus de sécurité, de confort, de choix dans les horaires, de moyens dans l’entretien du réseau de banlieue pour éviter les pannes.C’est aussi cela le bien commun,l’intérêt général. Faire entendre cela aux décideurs
    c’est créer un rapport de force car ils n’entendent pas les difficultés quotidiennes. Le patron est souvent le premier responsable de la grève à force d’être sourd.