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Comment Tapie a emporté, haut la main, La Provence

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L’Express avait été le premier à annoncer, courant octobre, l’intérêt que semblait alors porter Bernard Tapie aux journaux du groupe Hersant du sud de la France. Et à l’époque, l’information, aucunement relayée par nos confrères, avait fait sourire…Comment imaginer, en effet, que ce roi du bonneteau, expert en cabrioles dans le monde des affaires, puisse s’intéresser à une industrie en déclin ! Comment penser que l’ancien ministre de la Ville aille investir une cinquantaine de millions d’euros, afin de racheter une brochette de titres, (dont La Provence), presque à fonds perdus, étant donné leur très faible  rentabilité! Fantasque…

C’est ainsi que semaine après semaine, la presse annonçait le retrait inévitable de celui qui semblait s’agiter pour amuser la galerie : On le verrait vite, Tapie n’aurait ni les reins, ni les moyens, pour parvenir à ses fins…

En vérité, depuis le début de cette affaire, Bernard Tapie, qui aura magnifiquement manœuvré, était presque assuré de l’emporter. Car en passant, dès le premier jour de cette opération de rachat, un pacte d’airain avec Philippe Hersant, – dont il a sauvé le patrimoine de la banqueroute, en négociant, pied à pied, avec les 17 banques créancières une reprise partielle de la dette de ce patron de presse-, Tapie s’est très vite positionné comme l’homme fort de ce dossier.

 

Et rien n’y a fait. L’hostilité de nombre d’élus de la région Paca, (dont Jean-Claude Gaudin, qui est allé jusqu’à téléphoner à François Hollande, afin que l’Elysée pèse de tout son poids pour lui barrer la route de La Provence), conjuguée à l’obstination brouillonne  d’un Arnaud Montebourg, qui aura tout fait, lui aussi,  pour rayer Tapie de la carte phocéenne, auront été vaines: jour après jour, l’ancien patron de l’OM a abattu ses cartes, dont certaines sont restées secrètes. L’une d’elle, politique, a consisté à faire passer dans la toute dernière ligne droite, à l’Elysée, (dont BNP-Paribas a été le bras armé dans cette affaire), le message suivant: La Provence ne sera pas un instrument de combat pour la conquête de la mairie de Marseille, puisqu’il n’entend pas se porter candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin. Tapie en a fait la promesse solennelle et celle-ci a pesé en haut lieu, où l’hypothèse d’une entrée en lice de Tapie dans la prochaine bataille des municipales tétanisait la classe politique marseillaise et déchainait François Hollande, à Paris.

 

Cet obstacle levé, Tapie n’a plus eu qu’à améliorer légèrement son offre de quelques petits millions d’euros et à tuer dans l’œuf le dossier de son concurrent, celui du belge Rossel. Envoyé à l’abattoir, après que le cabinet de Montebourg l’ait vivement encouragé à contrecarrer Tapie, ce groupe de presse n’a, en fait, jamais vraiment voulu de ce dossier piégé.

Et c’est seulement sous l’insistance de BNP-Paribas et du ministère du Redressement productif, toujours décidés à abattre Bernard Tapie et son allié, que ses dirigeants ont finalement déposé une offre. Or, assortie de très nombreuses conditions, celle-ci n’avait aucune chance d’aboutir: il aurait fallu un miracle pour que ce projet de reprise, alternatif, parvienne à convaincre les banques.

D’autant que dans cette dernière séquence, qui aura vu l’Etat et Arnaud Montebourg se prendre allègrement les pieds dans le tapis, l’ancien propriétaire du Phocéa et Philipe Hersant sont restés soudés, solidaires et indélogeables ! Ils n’auront  jamais plié ou vacillé.

 

Voilà donc Bernard Tapie en patron de presse! Et ceux qui se gaussent de l’arrivée de ce dernier à la tête de ce groupe de journaux ont tord. Car réduire ce rachat aux risques d’intervention d’un industriel, qui n’aurait pour seul objectif que de modeler à sa guise certaines des rubriques de La Provence, – dont celle du football-, serait un peu court. Tapie n’a sans doute pas investi de sa poche plus de 50 millions d’euros pour s’offrir un jouet. L’aventure est fragile, l’investissement est périlleux et les enjeux sont importants: il s’agit de mettre une palette de vieux journaux de province au diapason d’une époque où le numérique doit jouer un rôle moteur. C’est tout le pari d’un homme dont il serait une nouvelle fois idiot de s’arrêter à sa seule caricature. L’aventure démarre pour ce dernier et les mois qui suivent risquent sans doute de nous surprendre.

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3 Comments
  • NOELGUITELMAN
    décembre 21, 2012

    Et maintenant, que va faire Nanard ? Sa visite à la rédaction n’a pas entraîné de débordements. Les journalistes en ont vu d’autres, en passant des mains de Gastounet Defferre à Hachette-Lagardère puis au fiston Hersant !
    Les syndicats, pragmatiques, attendent pour voir ce que va proposer le « sauveur ». L’endettement colossal résorbé, rien n’est réglé. Le modèle économique de la presse papier « old fashion » se meurt chaque jour un peu plus. La pub sur le Web ne rapporte pas assez. Départs volontaires, clause de cession, une ligne budgétaire est toujours prête à fonctionner pour alléger le navire qui prend l’eau dans le Vieux port.
    Tout a déjà été tenté pour faire des économies. Maintenant, on touche à l’os ! Il reste sans doute quelques postes à grignoter (photographes, secrétaires de rédaction, rotativistes) mais ce sera pinuts dans un océan de frais fixes toujours en hausse. Alors, Nanard va faire comme les autres : un petit plan social, une cession d’actifs immobiliers (s’il en reste), ou des accords de groupe (prise de participation).
    Mais son objectif étant la mairie, c’est du côté de l’Elysée qu’il va se tourner pour bâtir les alliances électorales nécessaires. La rupture avec Guérini est consommée. Il va falloir gouverner au centre !
    Balle au centre, il connaît le Nanard, lui l’ancien radical de gauche. Avec Borloo, il s’entendra pour rallier quelques soutiens.
    Maison sait déjà qu’il ne pourra s’empêcher de pousser la porte de la rédac pour des « coups » rédactionnels, ou monter des intrigues dans les milieux sportifs. Tapie n’a pas fini de nous étonner !

  • NOELGUITELMAN
    décembre 21, 2012

    Et maintenant, que va faire Nanard ? Sa visite à la rédaction n’a pas entraîné de débordements. Les journalistes en ont vu d’autres, en passant des mains de Gastounet Defferre à Hachette-Lagardère puis au fiston Hersant !
    Les syndicats, pragmatiques, attendent pour voir ce que va proposer le « sauveur ». L’endettement colossal résorbé, rien n’est réglé. Le modèle économique de la presse papier « old fashion » se meurt chaque jour un peu plus. La pub sur le Web ne rapporte pas assez. Départs volontaires, clause de cession, une ligne budgétaire est toujours prête à fonctionner pour alléger le navire qui prend l’eau dans le Vieux port.
    Tout a déjà été tenté pour faire des économies. Maintenant, on touche à l’os ! Il reste sans doute quelques postes à grignoter (photographes, secrétaires de rédaction, rotativistes) mais ce sera pinuts dans un océan de frais fixes toujours en hausse. Alors, Nanard va faire comme les autres : un petit plan social, une cession d’actifs immobiliers (s’il en reste), ou des accords de groupe (prise de participation).
    Mais son objectif étant la mairie, c’est du côté de l’Elysée qu’il va se tourner pour bâtir les alliances électorales nécessaires. La rupture avec Guérini est consommée. Il va falloir gouverner au centre !
    Balle au centre, il connaît le Nanard, lui l’ancien radical de gauche. Avec Borloo, il s’entendra pour rallier quelques soutiens.
    Maison sait déjà qu’il ne pourra s’empêcher de pousser la porte de la rédac pour des « coups » rédactionnels, ou monter des intrigues dans les milieux sportifs. Tapie n’a pas fini de nous étonner !

  • reicir
    décembre 21, 2012

    Le retour de Tapi me fait penser à celui de Monte-cristo dans sa ville de Marseille. Après la prison, ce dernier tombe sur un trésor avant de pouvoir, grâce à ce pactole, assouvir sa vengeance? Qu’en est-il pour Bernard Dantès ou Edmond Tapi. Après avoir purgé sa peine, il touche un pactole (celui du Crédit Lyonnais) qui va lui permettre, à lui aussi, d’assouvir une vengeance contre tous ceux qui l’ont mis plus bas que terre. Tapi ne va t-il pas être le Monte-cristo du XXI ème siècle?