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Bolloré, Bouygues, Dassault…Ces patrons de médias que François Hollande bichonne

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François Hollande peaufine son dispositif médiatique en vue de la campagne présidentielle. Rarement locataire de l’Elysée n’aura pris autant de soins à quadriller ( en douceur) le paysage, qu’il s’agisse de presse écrite ou d’audiovisuel. Ainsi de la création d’une chaine d’informations par France Télévisions ou de l’installation par le CSA de LCI sur la TNT: deux initiatives vivement encouragées par le chef de l’Etat qui s’est personnellement impliqué dans ces dossiers au nom d’un rééquilibrage politique de ce marché. A cet égard la récente sortie, (préméditée), de Stéphane Le Foll, tançant le patron de BFM TV, Alain Weill, sous les caméras de Canal+, participe de cette stratégie: cet oukase spectaculaire du porte-parole du gouvernement est ni plus ni moins l’expression de la défiance très clairement exprimée à l’Elysée à l’encontre de la première chaine tout-infos du pays.

Mais c’est avec les quelques grands patrons du secteur que François Hollande déploie des trésors d’habilité, qu’il fait preuve d’une prévenance assez rare. Trois d’entre eux, parmi les capitaines d’industrie ordinairement classés à droite, sont ainsi devenus au fil des mois de ses familiers: des grands patrons qu’il soigne aux petits oignions et dont il veille scrupuleusement aux intérêts: il s’agit de Vincent Bolloré, de Martin Bouygues et de Serge Dassault.

 

 

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Vincent Bolloré
L’homme fort de Vivendi et de Canal+ est le premier patron à qui François Hollande est allé rendre visite au lendemain de son installation à l’Elysée, en 2012, sur les terres même de Bretagne de l’entrepreneur dont il visita l’une des usines de batteries électriques. Intime du chef de l’Etat, l’ancien député européen, Bernard Poignant, qui dispose d’un bureau à l’Elysée, (hors organigramme), est l’homme qui a amené Vincent Bolloré au chef de l’Etat. Lequel entretient d’excellentes relations avec celui qui ne manque pas une occasion pour lui rendre visite et l’informer de ses mouvements sur les terrains de chasse des Télécoms et de la télévision. Ce fut le cas lors de sa prise de pouvoir à la tête de Vivendi quand il s’en alla rassurer François Hollande quant à ses intentions, un homme auquel il déroula ses visions et sa stratégie pour l’avenir de son groupe. Depuis les deux hommes se fréquentent et échangent fréquemment. Bolloré peut ainsi compter sur le soutien entier du chef de l’Etat dans ses grandes manœuvres. A ce titre, la vente prochaine de BeINSport à Canal+ par les qataris comporte bien évidemment un volet politique. Car si cette opération permet aux dirigeants de Doha de se désendetter, -l’objectif étant de se délester de quelques 13 milliards d’euros d’actifs fragiles- elle est d’abord un geste fort en direction du pouvoir, où l’on ne souhaite pas une fragilisation du français Canal+ : un groupe à qui BeINSport a taillé depuis quelques années quelques croupières sur le marché des droits sportifs. Digéré demain par Canal +, BeIN sera une épine en moins dans le talon d’une chaine à la peine, qui entend sécuriser un certain nombre de droits dont ceux, vitaux, à l’horizon 2020, de la Ligue 1 de football.
En échange de quoi il y a fort à parier qu’I>télé, la chaine tout-infos du groupe Canal+, que Vincent Bolloré s’apprête à restructurer de fond en comble, ne sera pas, à l’horizon de l’échéance de 2017, une machine de guerre mise au service de telle ou telle figure à droite. Mais à tout le moins un média d’équilibre, attentif au pluralisme.

 

 

BOUYGUES INTÉRESSÉ PAR LE NUCLÉAIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

Martin Bouygues.
L’ancien soutien et fidèle de Nicolas Sarkozy, dont il fut le témoin de mariage, est au mieux avec François Hollande. Jamais socialiste n’a entretenu d’aussi bonnes relations avec celui qui mit TF1 au service d’Edouard Balladur en 1995 ! Hollande-Bouygues ? Une même faconde, un même côté terrien, un même sens de l’humour et de la formule, aussi, une égale roublardise enfin. L’entrepreneur, qui s’est entouré de quelques lobbyistes habiles proches du chef de l’Etat, a parfaitement joué de la détestation que voue le Château à Alain Weill et BFM TV pour se rapprocher de l’Elysée et de son locataire. TF1, dont les journalistes vedette ont leurs ronds de serviettes à l’Elysée, est aujourd’hui une chaine amie. Et le journal de 20 heures un rendez-vous respecté, à la différence de celui de David Pujadas, sur France 2, dont la tonalité libéral, (tendance Macron), agace somptueusement. Seules les bonnes audiences de ce JT préservent aujourd’hui la tête de son présentateur, qui compte quelques soutiens au sein du gouvernement, dont Manuel Valls ou Emmanuel Macron.
Martin Bouygues se retrouve ainsi au cœur du dispositif élyséen. Cadeau du Château : l’installation de LCI sur la TNT, une chaine appelée à quitter Lilliput pour retrouver puissance et vigueur. Objectif: challenger BFM TV, ce canal dont on veut la peau chez Hollande. Cerise sur le gâteau et ironie de l’histoire, Martin Bouygues est devenu le cheval de Troie du pouvoir au sein d’Orange, où l’industriel va faire une entrée fracassante, avant d’en devenir sans doute le premier actionnaire. Qui aurait pu imaginer il y a encore 2 ans un, tel renversement d’alliance? Et un tel rétablissement de Martin Bouygues dont chacun s’accorde à saluer le sens de la manœuvre et la maestria.

 

 

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Serge Dassault.
La plupart y verront un simple concours de circonstance : c’est pourtant sous une présidence socialiste que l’avionneur aura vu le succès commercial de son Rafale! Le sénateur Républicain et ancien maire UMP de Corbeilles-Essonne a en effet trouvé en François Hollande le premier des VRP. Au point que cet aéronef de pointe voit depuis quelques mois ses ventes exploser. Et son destin industriel être transfiguré. Là encore, le chef de l’Etat a su ménager et porter haut les intérêts bien compris d’un champion français et mondial de l’aéronautique. Là encore François Hollande n’aura pas ménagé son temps afin que Dassault Aviation récolte le fruit de ses efforts. Jean-Yves Le Drian est aujourd’hui un ministre de la Défense encensé, jusque dans les rangs de l’opposition. Comme aucun parmi ses prédécesseurs ne l’a été par le passé. Quant au chef de l’Etat il est salué comme rarement dans le étages dirigeants de l’avionneur. Mais si l’Elysée n’attend aucune contrepartie en échange de cet engagement actif de l’exécutif en faveur de ce ambitieux programme industriel, il va sans dire que la ligne éditoriale du Figaro et ses possibles inclinaisons, s’il en est, sont naturellement examinées à la loupe.

 

 

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Ce triptyque ne serait pas complet si l’on y ajoutait pas le nom d’Arnaud Lagardère. L’industriel des médias, propriétaire d’Europe 1, de Paris Match ou du JDD, est une personnalité également très appréciée du chef de l’Etat. Au point que deux de ses barons, Ramzy Khiroun et Jean-Pierre Elkabbach, ont eu les honneurs de l’Elysée en janvier dernier, enrubannés tous deux par le locataire des lieux devant un parterre de politiques et d’industriels. Dont le susnommé. Lequel entretint par le passé des relations toutes aussi apaisées ou cordiales avec Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy.

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