Les dirigeants de la Ligue de Football Professionnelle, en France, attendaient le verdict avec impatience. Et il est tombé hier avec le son d’une tirelire qui tintinnabule. En annonçant l’attribution des droits télévisés nationaux de la Serie A, pour la période 2018-2021, à l’espagnol MediaPro, (qui a va débourser 1,05 milliard d’euros par an), la Ligue italienne a fait sensation. Et placer le curseur des droits d’un championnat phare en Europe à un niveau record, qui risque d’inspirer la LFP, de ce côté-ci des Alpes, où on espère atteindre le même seuil d’enchères lors de l’attribution à venir des droits de la Ligue 1.
La nouvelle a fait d’autan plus de bruit en Italie que c’est un outsider qui a décroché ces droits, brulant la politesse aux partenaires traditionnels que sont Sky et Mediaset, le groupe audiovisuel de Silvio Berlusconi dont Vincent Bolloré brigue le rachat.
Fin janvier, la Ligue avait refusé les offres présentées par Sky et Mediaset, dont le total plafonnait à 830 millions d’euros. Les deux groupes se partagent actuellement les droits télé domestiques de la Serie A, qui se sont élevés à 945 millions d’euros par an sur la période 2015-2018.
Ce scénario catastrophe pour les dirigeants de Sky et de Mediaset peut-il se répéter en France où Canal + et Vivendi n’imaginent pas un seul instant perdre ce qui fait le carburant de la chaîne cryptée ? Cette hypothèse plane comme un spectre au-dessus des têtes, car nul ne sait à ce jour ce que va faire un groupe comme Altice, propriétaire de SFR Sport, qui voit ses dirigeants battre le chaud et le froid, à grands renforts d’intox. La LFP, qui devrait lancer l’appel d’offres (pour la période 2020-2024) d’ici au printemps, sait que c’est d’une boite de Pandore dont il s’agit : tout peut se produire. Y Compris le pire, comme en Italie, où les géants du marché ont été mis au tapis.
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